Le SCFP travaille à l’atteinte de l’égalité entre les hommes et les femmes et il n’est pas question de reculer sur cette question. Nous exerçons des pressions sur tous les gouvernements pour qu’ils effectuent une analyse budgétaire différenciée selon le sexe et qu’ils révisent leurs politiques pour tenir compte des nombreux impacts des diverses formes de discrimination. Les dernières statistiques sur les femmes et le marché du travail nous rappellent qu’il reste beaucoup de progrès à faire. Toutes les statistiques utilisées dans cet article sont tirées des dernières données disponibles. Les dates varient selon la source et l’enquête.
En 2015, les femmes travaillant à temps plein toute l’année gagnaient en moyenne 55 000 dollars. C’est 25 % de moins que la moyenne des hommes dans cette catégorie. L’écart salarial est encore plus marqué pour les femmes détenant un diplôme universitaire (30 %). Il est toutefois moins important chez les jeunes (20 %).
En 2017, les femmes syndiquées gagnaient en moyenne 7,11 dollars l’heure de plus que les non syndiquées, soit 32 %. Sur une base annuelle, une travailleuse à plein temps gagne 13 865 dollars de plus. Le salaire moyen des femmes syndiquées demeure 5 % inférieur à celui de leurs confrères masculins, ce qui est quand même beaucoup moins que l’écart salarial existant entre les femmes et hommes non syndiqués.
Le taux de syndicalisation est plus élevé chez les femmes que chez les hommes depuis 2006, date à laquelle celui des hommes a commencé à fléchir. En 2017, 32,2 % des travailleuses étaient syndiquées, mais à peine 14 % des travailleuses de moins de 25 ans.
Le taux de syndicalisation des femmes est beaucoup plus élevé dans le secteur public : 76,7 % contre 12,8 % dans le secteur privé.
En moyenne, le salaire des femmes racisées est de 13 % inférieur à celui des travailleuses blanches, ce qui représentait en 2015 5000 dollars de moins par année. Selon Statistique Canada, l’écart salarial pour les femmes noires, ou d’ascendance latino-américaine, arabe, sud-asiatique et coréenne est nettement plus élevé que la moyenne pour toutes les femmes racisées.
Les femmes racisées sont beaucoup plus susceptibles d’avoir un faible revenu que les femmes blanches. Les femmes racisées comptaient pour 21 % des femmes gagnant un faible revenu en 2015, contre 13,1 % pour les femmes blanches. C’est pire encore dans le cas des femmes noires (25 %), des femmes d’ascendance arabe (37 %) et ouest-asiatique (35 %).
En 2015, les femmes autochtones ont gagné en moyenne 30 854 dollars. C’est 18 % de moins que la moyenne pour les femmes non autochtones et 46 % de moins que la moyenne pour les hommes blancs.
L’accès à des services de garde de qualité stimulerait la participation des femmes au marché du travail. Malheureusement, en 2014, il n’y avait que 540 000 places en garderie subventionnée pour les enfants de zéro à cinq ans, de quoi combler les besoins de seulement 24 % de ce groupe d’âge au pays.
En 2012, le revenu annuel moyen des femmes de 65 ans et plus était de 27 000 dollars. C’est à peine 69 % de la moyenne des hommes appartenant au même groupe d’âge. Le Régime de pensions du Canada procure une plus grosse part du revenu de retraite total des femmes que des hommes, mais les femmes touchent des prestations plus faibles en moyenne.
Les femmes ayant un handicap gagnent moins que les femmes sans handicap ou que les hommes avec ou sans handicap. Les femmes ayant un handicap en âge de travailler et qui ont surtout travaillé à plein temps en 2010 ont gagné en moyenne 37 070 dollars. C’est 2250 dollars de moins que les femmes sans handicap. Dans la même catégorie, les hommes ayant un handicap ont gagné 45 080 dollars en moyenne.