Les membres de la section locale 3902 du SCFP (unité 1) ont donné aux dirigeants de leur section locale un mandat de grève fort, en votant cette semaine à 90% pour des moyens de pression, alors que les négociations se poursuivent avec l’Université de Toronto.
L’unité de négociation comprend environ 8 000 employés de l’université, dont des aides-enseignants, des chargés de cours et des surveillants d’examens qui subissent une augmentation de leur charge de travail, des troubles de santé mentale, un manque de sécurité d’emploi et un stress financier qui sont exacerbés par la pandémie.
« En votant pour la grève, nos membres ont démontré leur détermination à se battre pour un contrat équitable afin d’améliorer de façon importante la situation des employés et des étudiants, et donc la qualité de l’enseignement à l’université », a déclaré Amy Conwell, présidente de la section locale 3902 du SCFP et chargée de cours. « Nous espérons résoudre ces problèmes de façon amicale, mais nous sommes prêts à entreprendre une action collective si l’Université de Toronto n’accepte pas nos demandes raisonnables. »
Amy Conwell a déclaré que le salaire net de la plupart des membres de la section locale les maintient sous le seuil de pauvreté dans la région du Grand Toronto, où la vie coûte cher, et ce sans sécurité d’emploi suffisante et avec des charges de travail insoutenables.
« Beaucoup de nos membres doivent cumuler plusieurs emplois d’aides-enseignants tout en luttant pour terminer leurs propres études. Le stress financier et l’impact mental de la précarité des emplois nuisent à notre capacité à exceller en tant qu’étudiants. Cette situation nuit aussi à notre capacité à nous concentrer sur les besoins des étudiants que nous servons », a ajouté Amy Conwell.
Même si les deux parties ont fait des progrès à la table de négociation, l’Université de Toronto n’a pas encore abordé de façon satisfaisante les enjeux prioritaires du syndicat, dont l’embauche et les conditions de travail liées à la pandémie.
« L’université a accepté certaines de nos propositions, et nous aimerions continuer à faire des progrès. Toutefois, on nous a dit de ne pas nous attendre à une amélioration des enjeux liés à la pandémie. C’est inacceptable. Nos demandes, comme l’augmentation du nombre des congés de maladie rémunérés, sont plus que raisonnables, et l’université doit s’engager à assurer notre bien-être en tant qu’employés et étudiants. »