Alors que le ministère de l’Éducation de l’Ontario continue de semer le chaos au sein des conseils scolaires de la province – et d’affaiblir par le fait même le contrôle démocratique local –, le SCFP-Ontario rappelle au gouvernement que les Ontarien(ne)s blâment le manque de financement des conservateurs, et non les conseillères et conseillers scolaires, pour les coupes subies par les écoles et le manque persistant de services offerts aux élèves.
Le commentaire de Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, sur la dernière annonce du ministre Paul Calandra concernant la création de « bureaux de soutien aux élèves et aux familles » pour les conseils scolaires, était catégorique : « Éliminer les conseillères et conseillers scolaires est une manœuvre typique du gouvernement Ford, qui jette encore le blâme sur quelqu’un d’autre pour faire oublier ses propres échecs. »
« Le ministre Paul Calandra peut toujours prétendre que le gouvernement conservateur de Doug Ford n’a aucunement refusé aux élèves et aux parents le financement en éducation essentiel pour répondre à leurs besoins, mais la population ontarienne n’est pas dupe. Elle sait que le gouvernement fait un bouc émissaire des conseils scolaires pour détourner l’attention du fait qu’il sous-finance de façon chronique et délibérée l’éducation. »
Un récent sondage réalisé par Abacus Data pour le SCFP-Ontario a confirmé que la plupart des Ontarien(ne)s tiennent le gouvernement conservateur de Doug Ford, et non pas leurs conseillères et conseillers scolaires, responsable des coupes dans le système d’éducation public et du manque de services de soutien dans les écoles de la province.
Le sondage d’opinion publique a également révélé que les Ontarien(ne)s valorisent le travail de leurs conseillères et conseillers, qui sont démocratiquement élu(e)s pour représenter les intérêts des communautés et des parents. Mais au lieu de collaborer avec les conseillères et conseillers scolaires qu’il a mis sous supervision et de s’assurer que des fonds sont disponibles pour financer plusieurs programmes indispensables, le gouvernement Ford a nommé cinq « personnes chargées de la supervision d’écoles » qui n’ont à rendre de comptes à personne, et qui peuvent facturer leurs services aux conseils scolaires jusqu’à concurrence de 350 000 $ par année et réclamer jusqu’à 40 000 $ de dépenses.
« Le gouvernement conservateur de Doug Ford n’a même pas été transparent au sujet de ces frais qui seront prélevés directement sur le budget des conseils scolaires, fait remarquer Fred Hahn. Il a fallu qu’un organe de presse fasse une demande d’accès à l’information pour qu’on découvre que ces postes pouvaient réclamer jusqu’à 40 000 $ de dépenses, ce qui est bien loin d’être un point de détail! »
« On ne peut qu’imaginer les autres mauvaises surprises que réserve le ministre de l’Éducation aux parents, aux élèves et à la population ontarienne : il semble provoquer un nouveau fiasco chaque semaine dernièrement. On va continuer de travailler avec ceux et celles qui exigent des comptes du gouvernement. »