Réunis en assemblée spéciale au complexe sportif Claude-Robillard, les cols bleus de Montréal ont voté à 97 % pour l’entente sur leur régime de retraite. Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) est arrivé à cette entente avec la Ville de Montréal en juillet dernier après d’intenses négociations.

« La Loi 15 impose un cadre beaucoup trop rigide qui nous restreint dans la négociation de plusieurs aspects de la restructuration du régime de retraite. Malgré un contexte difficile qui ne laisse aucune place à une véritable négociation, nous sommes parvenus à sécuriser le régime de retraite des 6500 cols bleus », d’expliquer Frantz Elie, responsable des régimes de retraite pour le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal. 

Parallèlement, le SCFP poursuit avec détermination sa contestation juridique de la Loi 15 pour la faire déclarer inconstitutionnelle. Notamment, le syndicat demande au tribunal de rétablir l’indexation des rentes des retraités et des participants actifs, et de faire invalider le partage des déficits passés ainsi que toute autre mesure déjà invoquée ayant pour effet de limiter le droit à la libre négociation.

L’entente entérinée ce matin s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus du SCFP 301 pour protéger leur régime de retraite. En 2012, bien avant l’adoption de la Loi 15, le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal avait été l’un des tout premiers syndicats à négocier une entente responsable sur le régime de retraite. Cette entente, qui introduisait un fonds de stabilisation, tenait compte des enjeux démographiques, de l’importance d’assurer la pérennité du régime de retraite et d’un financement stable, tout en se préoccupant de la capacité à payer de tous.

« Malgré notre bonne foi, la Loi 15 a tout de même imposé une restructuration. À l’époque, tous les observateurs avaient salué ce règlement novateur négocié sans contrainte, sans loi d’exception. Nous n’avions pas besoin de cette Loi car nous avons démontré que la négociation, ça fonctionne et nous espérons que la ville comprendra le message lors de la prochaine ronde de négociation », de conclure Frantz Élie.

Comptant près de 115 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 32 240 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le secteur maritime.