Le travail non payé, c’est du vol. Voilà le message que des centaines d’agents de bord membres du SCFP ont scandé mardi dans les aéroports de Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal, dans le cadre d’une journée nationale d’action contre l’abus généralisé du travail non payé dans l’industrie du transport aérien.
« Nos membres en ont assez de travailler 10 ou 12 heures tout en étant rémunérés pour seulement 6 ou 8, alors qu’ils ont du mal à payer leurs factures et leur loyer », a martelé Wesley Lesosky, président de la Division du transport aérien du SCFP.
Un récent sondage auprès des agents de bord canadiens a révélé qu’ils effectuent en moyenne 35 heures de travail non payé chaque mois. Dépendant de la compagnie aérienne, les tâches non payées peuvent inclure les contrôles de sécurité avant le vol, le processus d’embarquement, le débarquement et les retards sur le tarmac. La plupart du temps, la formation est rémunérée à la moitié du taux horaire. En tout et pour tout, les agentes et agents de bord effectuent presque une semaine complète de travail gratuitement chaque mois.
« Aujourd’hui, nous parlons d’une seule voix pour dire aux compagnies aériennes et au gouvernement fédéral qu’il est temps que cesse cette pratique injuste et déloyale, a poursuivi M. Lesosky. Les agentes et agents de bord sont unis et nous sommes déterminés à continuer le combat tant que nous ne recevrons pas le salaire qui nous est dû pour les heures que nous travaillons. »
Cette journée d’action s’inscrit dans le cadre de la campagne « Le travail non payé, c’est du vol » lancée par la Division du transport aérien du SCFP plus tôt en avril. Plus de 27 000 personnes ont signé une déclaration d’appui à la campagne sur le site travailnonpaye.ca.
La Division du transport aérien du SCFP représente environ 18 500 agentes et agents de bord chez Air Canada (incluant Air Canada Rouge), WestJet (incluant WestJet Encore et Swoop), Air Transat, Sunwing, Calm Air, PAL Airlines, Canadian North, Flair Airlines, Pivot et PasCan.