Mayday! C’est l’appel de détresse que l’industrie canadienne du transport aérien devra bientôt lancer, faute d’intervention fédérale d’urgence pour soutenir les emplois du secteur, selon les représentants des agents de bord du SCFP qui se sont présentés mardi devant le Comité des transports de la Chambre des communes.
« Depuis avril, on nous dit qu’une aide financière à l’industrie est imminente pour aider à protéger des dizaines de milliers d’emplois. Pourtant, chaque fois que le gouvernement fédéral semble prêt à agir, nous sommes confrontés à d’autres retards et à d’autres déceptions », a souligné le président de la Division du transport aérien du SCFP et président de la composante Air Canada du SCFP, Wesley Lesosky.
La COVID-19 a cloué au sol la plupart des vols au Canada, entraînant des milliers de mises à pied et de sombres perspectives pour le transport aérien dans les mois à venir. Pendant ce temps, les programmes gouvernementaux, comme la Subvention salariale d’urgence du Canada, ont eu des résultats mitigés, laissant tomber la plupart des travailleurs de la plus grande compagnie aérienne du Canada, Air Canada.
Le SCFP réclame un soutien sectoriel axé sur la protection des emplois, ainsi que des tests rapides avant l’embarquement afin de rendre les vols plus sécuritaires pour le personnel de cabine et les voyageurs.
« Un soutien sectoriel associé à un programme national de tests avant l’embarquement, c’est le seul moyen d’éviter un désastre national, soit l’effondrement complet ou presque des compagnies aériennes canadiennes et les répercussions économiques dévastatrices qui découleraient de la perte des 633 000 emplois dans le secteur du transport aérien », a prévenu Chris Rauenbusch, président de la section locale 4070 du SCFP, qui représente les agents de bord chez WestJet, WestJet Encore et Swoop.