Pour ma part, j’ai eu l’honneur de prendre la parole au nom des 30 000 membres du SCFP du secteur de l’énergie lors d’un atelier portant sur le rôle des travailleurs dans la lutte aux changements climatiques et en faveur de la démocratie énergétique.
J’ai fait valoir que l’énergie sous toutes ses formes est aussi essentielle à la société que l’eau. En effet, elle contribue de façon importante au développement économique et social. Pour cette raison, nous devons travailler ensemble pour que l’énergie demeure sous contrôle public.
Malheureusement, les entreprises et les gouvernements présentent souvent la privatisation de l’énergie comme la seule option. C’est faux. En vérité, la privatisation de l’électricité, comme ce qui se fait actuellement en Ontario, diminue le contrôle que nous exerçons sur nos ressources énergétiques, ce qui nous éloigne d’une démocratie énergétique.
En Ontario, la lutte en vue de garder Hydro One sous contrôle public est donc essentielle. C’est pourquoi le SCFP continuera à jouer un rôle clé au sein de la coalition qui s’oppose à la vente de cette société d’État.
Ce projet de privatisation de l’électricité se traduira par une réduction de service, une baisse des investissements dans les installations, entraînant plus d’interruptions de service, particulièrement dans les régions rurales. La facture des consommateurs risque aussi d’augmenter.
En Australie, deux provinces ont privatisé leurs services d’électricité. Au cours des huit années qui ont suivi, les prix ont augmenté de 40 pour cent et la qualité du service a diminué.
Qu’elle soit hydroélectrique, solaire ou éolienne, l’énergie doit clairement être sous contrôle public. C’est dans l’intérêt commun. C’est une question de démocratie.
Charles Fleury
Secrétaire-trésorier national
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