Alors que le gouvernement de la Saskatchewan déclare l’état d’urgence en raison de la pandémie de COVID-19, la section locale 1949 du SCFP réclame la prise de mesures immédiates pour protéger les populations incarcérées et réduire la pression sur notre système de santé.
Le syndicat, qui représente plus de 130 employés de l’aide juridique, y compris des avocats et du personnel administratif, demande aux gouvernements provincial et fédéral de libérer autant de personnes que possible des centres correctionnels provinciaux, du pénitencier de Prince Albert, du Centre psychiatrique régional et de tous les centres provinciaux de détention pour jeunes.
« Ces installations surpeuplées qui abritent des populations vulnérables représentent un risque pour la santé publique », estime la présidente du SCFP 1949, Meara Conway. « Une éclosion dans l’une des prisons de la Saskatchewan pourrait mettre à rude épreuve les établissements de soins de santé à proximité et menacer le bien-être des détenus, du personnel et des collectivités avoisinantes. »
Le SCFP 1949 demande aux deux gouvernements d’envisager la libération des délinquants non violents, de ceux qui ne constituent pas une menace pour la collectivité et de ceux qui sont considérés à faible risque de récidiver, en particulier lorsque ces personnes sont plus vulnérables au virus en raison de leur âge ou de leur état de santé.
« On devrait libérer les personnes répondant à ces critères afin de réduire le risque de transmission de la COVID-19 dans les établissements de détention de la Saskatchewan. Nous entrons en territoire inconnu; adoptons des mesures proactives. Afin de protéger nos communautés, de réduire la pression sur le système de santé et d’assurer un traitement humain à toutes les personnes incarcérées, nous demandons aux gouvernements d’agir tout de suite. »
Le syndicat réclame aussi des recommandations concernant les personnes qui n’ont pas été condamnées pour une infraction pénale et qui sont en détention provisoire en attente d’un procès.
« Les gouvernements devraient envisager de libérer ces personnes, sauf lorsqu’elles sont détenues en raison d’un risque de récidive impliquant une infraction substantielle, qui constitue une menace pour la sécurité publique. En aucun cas ne devrait-on garder des individus en détention pour des infractions liées à l’administration de la justice, comme le fait de ne pas avoir comparu devant un tribunal ou un bris de conditions de libération. »
Le SCFP 1949 enjoint également les gouvernements à publier des directives encourageant les procureurs de la Couronne et les juges à envisager des options de mise en liberté dans la collectivité pour les personnes condamnées, s’il y a lieu.