Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) accueille favorablement l’annonce d’un soutien fédéral de 19 milliards de dollars aux provinces et aux municipalités pour faire face aux répercussions économiques de la COVID-19.

Cet argent doit être dépensé dans sept domaines prioritaires : les tests et le traçage de contacts, la garde d’enfants, les soins de santé, l’approvisionnement en EPI, le soutien aux Canadiens vulnérables, les congés de maladie payés et l’aide aux municipalités pour le transport en commun et la prestation d’autres services.

Le SCFP félicite le gouvernement fédéral d’avoir reconnu que les besoins des provinces et des municipalités sont plus importants que sa promesse initiale de 14 milliards de dollars et d’avoir considérablement augmenté son engagement. Nous sommes particulièrement heureux de voir qu’une partie de la somme est consacrée à l’amélioration des services à la petite enfance et à l’offre de dix jours de congé de maladie payé à tous les travailleurs.

Le SCFP demande aux provinces d’apporter rapidement leur part de ce financement essentiel à la table pour en faire profiter nos collectivités le plus tôt possible.

Par contre, le SCFP prévient le fédéral qu’il devra rajouter de l’argent d’ici peu. Par exemple, les 2 milliards de dollars consacrés aux municipalités sont bien en deçà des 10 milliards demandés par la Fédération canadienne des municipalités au printemps. Il ne fait aucun doute que ce financement aidera, mais de nombreuses municipalités devront tout de même supprimer des emplois et restreindre ou annuler des services.

Depuis des mois, le SCFP exhorte le gouvernement fédéral à ouvrir la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) aux employeurs du secteur public, dans le but de sauver des emplois et des services et d’alléger les pressions financières subies par les municipalités. Nous sommes déçus de voir que le fédéral résiste encore à cette idée.

Le SCFP veillera également à ce que cet argent du fédéral serve à soutenir les services auxquels ils sont destinés, comme les soins de santé et les services municipaux, et non pour affaiblir ces services par le biais de cadeaux au secteur privé.