Les dirigeants du SCFP ont exprimé leur choc, mais pas leur surprise, face aux conclusions de l’enquête du Toronto Star sur les stratégies ‘édulcorées’ utilisées par le gouvernement de l’Ontario pour tenir la COVID-19 hors de l’école. Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP, a fait le commentaire suivant :
Grâce à l’enquête du Toronto Star, nous savons deux choses, soit :
- Ce gouvernement a mis les élèves, les travailleurs et les familles en danger en ne mettant pas en œuvre ses propres propositions de sécurité en ce qui concerne la réouverture des écoles pendant la pandémie COVID-19; et
- Le premier ministre provincial Ford et le ministre Lecce ont menti aux Ontariens en affirmant qu’ils suivaient les meilleurs conseils médicaux en matière de réouverture des écoles et qu’ils faisaient passer la sécurité des élèves avant les coûts financiers.
En revanche, le SCFP-CSCSO se sont faits l’écho des meilleurs experts médicaux et ont partagé l’expérience et l’expertise des travailleurs de l’éducation depuis le début de la pandémie. Nous avons tout exigé, qu’il s’agisse de fournir de meilleurs ÉPI dans les écoles, d’ouvrir des espaces fermés pour permettre une plus grande distanciation physique et d’accroître la dotation en personnel pour soutenir la santé mentale des élèves.
Nous savions que ces propositions seraient dispendieuses. En fait, le SCFP les a récemment estimées à 1,2 milliard de dollars, comme il l’a indiqué dans son mémoire de janvier déposé dans le cadre de la consultation sur le financement du ministère de l’Éducation.
Mais, nous avons également proposé au ministère des mesures à coût réduit ou sans coût comme le dépistage obligatoire pour quiconque franchit les portes de l’école, des purificateurs d’air dans chaque pièce occupée dans les écoles, des cohortes d’élèves plus petites qui incluent des travailleurs, de sorte que les A.-E. et les autres ne se déplacent pas d’une pièce à l’autre, l’identification des travailleurs qui doivent être présents dans les écoles pendant la fermeture et un examen des plans d’éducation individuels des élèves en vue d’une évaluation de la sécurité et des risques.
Nous savons maintenant que nous adressions ces demandes à un gouvernement qui n’a que faire des enfants, des travailleurs ou de la vérité.
Si le ministre de l’Éducation tient à rendre des comptes aux Ontariens, il doit immédiatement établir une table d’action réunissant toutes les parties concernées pour planifier la réouverture des écoles en toute sécurité et pour mettre en œuvre les propositions qui ont déjà été faites concernant le dépistage, les tests et la taille des classes.
Il est temps de traduire en actes les meilleurs conseils médicaux et de santé publique. Le temps des mensonges et des belles paroles que le gouvernement Ford nous a servis jusqu’à présent est révolu.