Les travailleuses et travailleurs du secteur des soins à la personne ont besoin d’un salaire plus élevé, de meilleures conditions de travail et davantage d’accès à de la formation. C’était le message principal d’un mémoire du SCFP au Comité permanent fédéral des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées le 8 avril. Ce comité réalise une étude sur les pénuries de main-d’œuvre, les conditions de travail et l’économie des soins.
De nombreux secteurs des soins sont secoués par une crise de la main-d’œuvre, notamment les soins de santé, les soins de longue durée, les services éducatifs à l’enfance et les services sociaux. Les employeurs sont incapables d’embaucher et de garder du personnel en raison des bas salaires, des faibles avantages sociaux et d’une charge de travail écrasante. Le SCFP a demandé des mesures concrètes pour améliorer les salaires et les conditions de travail, notamment :
- un salaire plancher de 25 dollars de l’heure pour tous les travaux de soins financés par l’État;
- l’amélioration des conditions de travail dans le secteur des soins par l’ajout de postes à temps plein, de congés de maladie payés, d’avantages sociaux et de régimes de retraite;
- un meilleur accès à la formation;
- la prévention de la violence dans les milieux de travail et des services de santé mentale de qualité pour la main-d’œuvre.
Le gouvernement fédéral doit s’assurer que son financement ne va pas à des entreprises de soins à but lucratif qui siphonnent les fonds publics au profit de leurs actionnaires. Il doit également garantir un niveau de dotation minimum dans les établissements de soins de longue durée par le biais de la Loi sur la sécurité des soins de longue durée à venir.
Le travail et les services de soins doivent être revalorisés dans notre société. Cela profiterait aux travailleuses et aux travailleurs, mais aussi aux gens qui comptent sur ces services, car les conditions de travail sont aussi les conditions de soins. Lorsque la main-d’œuvre est surchargée et qu’il manque de personnel, cela cause non seulement du stress et de l’épuisement professionnel, mais cela nuit à la qualité des soins prodigués.
Le SCFP représente de nombreux travailleurs et travailleuses du secteur des soins à la personne qui œuvrent comme préposé(e)s aux bénéficiaires, infirmiers et infirmières auxiliaires autorisées, éducateurs et éducatrices de la petite enfance, travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance, aides-enseignant(e)s, travailleuses et travailleurs sociaux, intervenant(e)s auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle et membres du personnel d’entretien, de maintenance et d’alimentation.
Le SCFP réclame enfin la création d’une commission sur l’économie des soins qui élaborera une stratégie nationale des soins, de meilleures données sur le secteur, le statut de résident permanent pour les travailleuses et travailleurs migrants et la simplification des processus de reconnaissance des titres de compétence des travailleuses et travailleurs formés à l’étranger.