Ce commentaire du SCFP fait suite à une déclaration du premier ministre Brian Pallister. Celui-ci a affirmé explorer l’idée d’un gel salarial, voire d’une réduction des salaires prévus aux conventions collectives actuelles.
« Un accord, ça se respecte ! », lance la présidente de la division manitobaine du SCFP, Kelly Moist. « Si le premier ministre souhaite discuter des salaires, poursuit-elle, il doit commencer par la démarche de négociation collective. Nous nous attendons à ce que le gouvernement tienne sa promesse électorale de préserver les services publics et les emplois, tout comme son engagement à respecter la négociation collective. »
« Rouvrir les conventions constituerait un geste très agressif de sa part, prévient-elle. Le SCFP veut ramener la conversation sur le sujet d’une collaboration possible dans l’intérêt de la population. »
Le SCFP-Manitoba craint que l’intérêt du gouvernement pour les mesures de rationalisation réponde à une idéologie qui ne permettra en rien d’améliorer l’État ou la vie de la plupart des Manitobains.
« Le Discours du Trône de la semaine dernière lançait un appel à l’austérité, rappelle Mme Moist, alors que l’économie manitobaine continue de figurer parmi les plus solides au pays. Le moment est venu d’avoir un débat public franc sur l’économie manitobaine et la valeur socioéconomique des services publics et des travailleurs qui les prodiguent. »
Le SCFP représente 25 000 travailleurs au Manitoba. Ces personnes travaillent dans les établissements de soins de santé, les maisons de soins personnels, les divisions scolaires, les services municipaux, les services sociaux, les garderies, les services d’utilité publique, les bibliothèques et les services d’urgence familiale.