Le SCFP et deux autres syndicats, le SEIU Healthcare et le SNEGSP, ont écrit au gouvernement fédéral pour exiger des mesures plus fortes pour protéger le personnel de la santé contre la COVID-19. Cette demande est formulée dans la foulée de la publication par l’Institut canadien d’information sur la santé de données qui indiquent que plus de 150 000 travailleuses et travailleurs de la santé ont été infectés par la COVID-19 depuis le début de la pandémie et qu’au moins 46 en sont morts.
Dans une lettre adressée au ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, et à la ministre fédérale de la Santé mentale et des Toxicomanies, Carolyn Bennett, les trois syndicats réclament des mesures plus vigoureuses de la part du gouvernement fédéral pour assurer la santé et la sécurité du personnel de la santé.
« En tant que représentants de 435 000 travailleuses et travailleurs de la santé à l’échelle nationale, nous demandons à votre gouvernement de prendre des mesures pour combler les lacunes systémiques en matière de santé et de sécurité au travail qui mettent les travailleuses et les travailleurs de la santé en danger », peut-on lire dans la lettre.
En particulier, le SCFP et ses alliés demandent au gouvernement fédéral d’accorder la priorité au principe de précaution en cas d’urgence en santé publique. Cela contraindrait les gouvernements et les employeurs à prendre toutes les précautions raisonnables pour protéger la santé et la sécurité du personnel sans avoir à attendre une certitude scientifique.
Le SCFP et ses alliés demandent également au gouvernement fédéral d’améliorer radicalement l’approvisionnement canadien en équipement de protection individuelle et en appareils médicaux, ainsi que la gestion de ces stocks, à la lumière d’une récente vérification qui a démontré que le Canada n’était pas prêt à répondre aux besoins croissants des provinces et des territoires au début de la pandémie.
La lettre demande aussi au gouvernement fédéral de confier au Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) la responsabilité de la santé et de la sécurité au travail en cas d’urgence de santé publique plutôt qu’à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Les signataires soulignent que l’ASPC n’a pas respecté le principe de précaution et n’avait pas l’expertise ou l’approche appropriée pour travailler avec les représentantes et les représentants du personnel pendant la pandémie de COVID-19.
Vous pouvez lire la lettre (en anglais seulement) dans son intégralité ici.