Dans le cadre de consultations sur le projet de réseau électrique métropolitain (REM)de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), le SCFP est venu énumérer les nombreuses raisons pour lesquelles ce projet de train électrique devrait être rejeté.

« Bien que nous sommes évidemment en faveur d’investissements majeurs pour augmenter la desserte en transport en commun dans la communauté métropolitaine de Montréal, nous sommes convaincus que la privatisation de la planification, et du financement de ce projet massif a forcé la Caisse à faire plusieurs choix qui vont à l’encontre des intérêts du public et de l’environnement » a déclaré Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.

Plus tôt cette semaine, le SCFP a annoncé son adhésion à une nouvelle coalition, Trainsparence, qui regroupe des écologistes, de biologistes, de syndicalistes, et de groupes de citoyens qui ont déclaré qu’il est clair que le projet n’est pas le bon choix pour l’environnement, pour les contribuables, pour les usagers du transport en commun, ou pour le développement socio-économique de la région métropolitaine.

« Il y a d’innombrables problèmes avec le REM. Premièrement le choix de la technologie. Le réseau serait opéré sans conducteur et, par conséquent, nécessite d’être complètement isolé des piétons. Chaque station doit être construite en hauteur ou en tunnel, ce qui, d’une part, coûte très cher et, de l’autre, requiert énormément de béton pour la construction. Selon un expert dans l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES), le béton nécessaire pour ce projet génère à lui seul près d’un million de tonnes de GES sous forme de CO2».

Autre particularité, CDPQ Infra compte entre autres défrayer un peu plus de 1,2 milliards de dollars sur la ligne Deux-Montagnes pour remplacer un train électrique par un autre train électrique.

« Si l’objectif est réellement de réduire le nombre de voitures et les émissions de GES, ne serait-il pas plus responsable de payer les quelques 100 millions nécessaires pour acheter des véhicules à deux étages et augmenter la capacité des trains du réseau public? Ce 1,2 milliard ne serait-il par mieux investi en augmentant la capacité du réseau de transport public existant plutôt que de démanteler le réseau public et reconstruire la même chose dans le giron privé? »

Le mémoire du SCFP déposé au BAPE est disponible pour consultation.

Le Conseil provincial du secteur du transport terrestre (CPSTT) du SCFP-Québec regroupe quelque 7100 membres qui travaillent dans le transport urbain au Québec, dont à Montréal.