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Ottawa, Ontario – Le SCFP conteste la décision du gouvernement conservateur de permettre à certaines compagnies aériennes canadiennes de se soustraire à l’actuel ratio d’un agent de bord pour 40 passagers. Le président du SCFP, Paul Moist, et le président de la Division du transport aérien du SCFP, Michel Cournoyer, ont déclaré aujourd’hui que la décision est illégale et que le SCFP la conteste devant les tribunaux.

« Transports Canada n’a pas tenu compte des critères prévus dans la Loi sur l’aéronautique pour l’octroi de telles exemptions. Les exemptions accordées à Sunwing et à WestJet ne sont certainement pas dans l’intérêt public, puisqu’elles compromettent les niveaux actuels de sûreté et de sécurité. Pourtant, les conservateurs ont décidé d’aller de l’avant pour favoriser les profits des compagnies aériennes, et ce peu importe les conséquences », a affirmé Paul Moist.

« La réalité est pourtant bien simple : en réduisant le nombre d’agents de bord, on réduit la sûreté et la sécurité et on augmente les risques pour les passagers. En situation d’urgence, qu’on parle d’une évacuation, d’un incendie, d’une décompression de la cabine, d’un passager perturbateur ou d’une attaque terroriste, chaque seconde compte. Comme professionnels de la sûreté et de la sécurité, les agents de bord sont en première ligne quand les choses tournent mal à bord d’un appareil », a souligné Michel Cournoyer.

Le SCFP a demandé à la Cour fédérale de procéder à un examen judiciaire de la décision de Transports Canada d’accorder une exemption à Sunwing. Les 1000 agents de bord de Sunwing sont représentés par le syndicat.

« L’affaire est maintenant devant la Cour et le gouvernement conservateur devrait mettre les demandes d’exemption d’Air Canada et d’Air Transat en suspens afin de ne pas compromettre la sûreté et la sécurité des passagers de ces compagnies aériennes. La même prudence devrait s’appliquer quant à la volonté des conservateurs de modificatier la règlementation pour permettre à toutes les lignes aériennes canadiennes de passer au ratio de un pour 50 », a ajouté Paul Moist.

« Depuis 1999, le SCFP a soutenu avec succès devant le comité permanent des Transports de la Chambre des communes et auprès d’une série de ministres des Transports qu’une modification du règlement en faveur du ratio d’un agent de bord pour 50 sièges passagers réduirait le niveau actuel de sûreté et de sécurité et ne serait pas dans l’intérêt du public. Les différents gouvernements libéraux et conservateurs minoritaires ont été convaincus et ont rejeté les demandes de l’industrie. Cette fois-ci, les conservateurs ont décidé d’accorder des exemptions en coulisses pour éviter un examen public », a expliqué M. Cournoyer.

« Malheureusement pour les conservateurs et leurs amis PDG des compagnies aériennes, le SCFP défendra la sûreté et la sécurité des passagers devant les tribunaux. Lorsque la Cour aura reconnu que la réduction du nombre d’agents de bord menace la sûreté et la sécurité des passagers, le gouvernement fédéral n’aura d’autre choix que de prendre la bonne décision et d’imposer le ratio d’un agent de bord pour 40 passagers à toutes les compagnies aériennes canadiennes », a conclu Paul Moist.

Le SCFP représente plus de 10 000 agents de bord au service d’Air Canada, d’Air Transat, de Calm Air, de Canadian North, de Canjet, de Cathay Pacific, de First Air et de Sunwing.