Mark Hancock, président du SCFP remet son prix à Dane Nielsen, gagnant du tirage au sort et conseiller au Comté de Grey, aux côtés de Rebecca Bligh, présidente de la FCM et conseillère à la Ville de Vancouver, et de Karen Ranalletta et Sherry Hillier, membres du Conseil exécutif national du SCFP.
La Fédération canadienne des municipalités (FCM) a tenu son congrès annuel et son salon professionnel du 29 mai au 1er juin à Ottawa, réunissant des responsables de municipalités de tout le Canada sous le thème « Plus forts ensemble ». Le président national du SCFP, Mark Hancock, et les membres du Conseil exécutif national y ont participé pour mettre la voix et les priorités des travailleuses et travailleurs municipaux du SCFP au premier plan des discussions.

Le congrès a traité de grandes questions telles que les préoccupations économiques découlant de la guerre commerciale de Trump, la menace continue de la privatisation des services publics essentiels, et le besoin urgent de solutions de logement abordable partout au pays. Le SCFP participe activement à ces conversations d’une importance vitale pour faire entendre les points de vue des travailleuses et travailleurs municipaux.

Le SCFP a également organisé une série de discussions pendant les pause-café sur les changements apportés à l’immigration et aux visas accordés aux étudiants étrangers. Ces changements ont des répercussions négatives non seulement sur les établissements d’enseignement supérieur, mais aussi sur les communautés et le bassin de travailleuses et travailleurs à l’échelle locale. Ces conversations, qui s’inscrivent dans le thème « Plus forts ensemble » de la FCM, visent à trouver des solutions collaboratives pour offrir aux travailleuses et travailleurs, ainsi qu’aux familles et aux communautés, l’éducation et la formation qu’il leur faut.

Le SCFP a aussi tenu un panel de type « Demandez aux spécialistes » portant sur l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur municipal et les questions à se poser au moment d’envisager l’utilisation de systèmes d’IA. Nos expert(e)s ont discuté de la manière dont les responsables des municipalités peuvent exploiter les aspects positifs de l’IA tout en évitant les répercussions négatives. La séance s’est également appuyée sur la récente publication intitulée « Comprendre l’intelligence artificielle : un guide pour les membres du SCFP ».

La chef nationale de l’Assemblée des Premières Nations, Cindy Woodhouse Nepinak, a pris la parole lors du congrès, soulignant la nécessité de combler le déficit de 350 milliards de dollars en matière de logement, d’approvisionnement en eau et d’infrastructures sanitaires dans les communautés des Premières Nations. Elle a en outre déclaré que les Premières Nations accueillent favorablement le développement des infrastructures s’il tient compte de leurs points de vue, et a rappelé que « ce n’est pas en renforçant le colonialisme au Canada qu’on battra le colonialisme de Trump ».

Le député néodémocrate Gord Johns a quant à lui parlé de l’importance d’un nouveau cadre fiscal pour financer les infrastructures localement. Il a décrit l’investissement dans les communautés locales comme un moyen de renforcer le pays, et a évoqué les dangers d’une approche à la souveraineté économique axée sur le corporatisme et l’austérité.

Le SCFP croit que les municipalités, et leur personnel, doivent faire partie de toute solution à la crise infrastructurelle au Canada. Le milieu des affaires et la droite appellent à la réduction des impôts, à la déréglementation et à la privatisation : nous rejetons ces demandes déraisonnables. Comme l’indique clairement la Déclaration de Montréal du SCFP, cette période charnière est l’occasion de transformer l’économie canadienne pour qu’elle réponde réellement aux besoins de la population.

Le premier ministre Mark Carney s’est également adressé aux délégué(e)s. Il a parlé du projet Maisons Canada, une nouvelle agence qui aura pour but d’augmenter l’offre de logements « très abordables » grâce à un fonds de 25 milliards de dollars destiné à financer la construction. Le premier ministre Carney a également expliqué que, devant les menaces étrangères, l’une des principales priorités de son gouvernement est de lancer des projets d’envergure nationale, des projets qui unifient le Canada, qui établissent des partenariats avec les communautés autochtones et qui bâtissent un avenir plus durable. Il a aussi présenté un aperçu de la nouvelle législation relative à la sécurité publique, dont la réforme de la mise en liberté sous caution.

La recherche menée par le SCFP montre que les logements « très abordables » doivent aussi comprendre des logements hors marché. Si le nouveau gouvernement fédéral prend au sérieux la question de l’abordabilité, il doit construire davantage de logements sociaux, y compris des logements publics, coopératifs et sans but lucratif, et aligner son financement sur l’obligation de respecter le droit fondamental d’avoir accès à un logement adéquat.

« Le SCFP attend du premier ministre Carney non seulement qu’il concrétise ces objectifs ambitieux, mais aussi qu’il protège les importants programmes mis sur pied par le gouvernement précédent, notamment les services éducatifs à la petite enfance abordables, l’assurance médicaments et le régime public de soins dentaires », affirme Mark Hancock. « La rapidité, l’efficacité et les objectifs ambitieux ne veulent rien dire si les travailleuses et travailleurs sont laissés pour compte. »

Le SCFP continuera de défendre auprès des directions municipales l’importance de services publics forts, ainsi que les droits de ses membres.