La Division du transport aérien du SCFP, qui représente 18 500 agent(e)s de bord partout au Canada, s’oppose au projet du gouvernement libéral d’accroître la privatisation des aéroports au pays.
« La privatisation des aéroports mettrait en péril de bons emplois syndiqués et ferait augmenter les coûts pour la population qui voyage, au moment même où nos emplois et nos services sont menacés par l’agressivité insensée du président Trump à l’égard du Canada », a soutenu le président de la Division du transport aérien, Wesley Lesosky.
Le SCFP se montre solidaire des autres syndicats du secteur du transport aérien qui s’opposent à ce stratagème aberrant, qui permettrait à des investisseurs privés de se remplir les poches en s’appropriant nos infrastructures essentielles.
Les données provenant d’autres pays sont là pour prouver que la privatisation des infrastructures aéroportuaires entraîne une hausse des frais pour les passagers, notamment des surcharges pour couvrir l’amélioration des aéroports, des frais de stationnement, des redevances d’atterrissage ou encore des frais pour l’accompagnement de passagers.
La privatisation s’accompagne aussi souvent d’une pression pour réduire les salaires et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs du secteur du transport aérien. Les investisseurs cherchent toujours à réduire les dépenses liées à la main-d’œuvre et à abaisser les normes de salubrité et de santé et de sécurité pour augmenter leurs profits.
« On n’a pas besoin que le gouvernement fédéral trouve de nouvelles façons de générer des profits dans nos aéroports, on a besoin qu’il investisse dans la sécurité et l’efficacité de nos aéroports », a martelé Wesley Lesosky.
Les libéraux avaient déjà évoqué l’idée de privatiser les aéroports en 2018, mais avaient reculé devant la contestation des syndicats et du grand public. « Le gouvernement doit cesser de ressusciter ses mauvaises idées », a conclu Wesley Lesosky.