« Le personnel de soutien scolaire en Nouvelle-Écosse craint que la réorganisation des conseils scolaires déstabilise les relations patronales-syndicales, comme ce qu’on a vu dans le système de santé, explique la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. Cela risque aussi de nuire à la qualité de l’éducation dispensée aux élèves. »
« Toute réorganisation viendra perturber grandement notre système d’éducation, poursuit-elle. Et pas seulement pour les enseignants : les aides-éducateurs, les secrétaires, les chauffeurs d’autobus, les concierges, les mécaniciens, les bibliothécaires, les intervenants communautaires et tous les autres travailleurs de première ligne essentiels à la vie scolaire seront touchés. »
Pendant la réorganisation du système néo-écossais, c’est tout le secteur qui devra se débattre pour comprendre à quoi ressemblera le nouveau secteur de l’éducation.
« Soulignons, ajoute Grant Dart, coordonnateur du secteur scolaire au SCFP, que le gouvernement ne dit rien sur les relations de travail. Cette réorganisation suscite beaucoup d’incertitude sur l’avenir du milieu de travail des employés de soutien scolaire, alors que plusieurs de nos sections locales négocient en ce moment le renouvellement de leur convention collective. Or, nous signons nos conventions avec chaque conseil scolaire. Si ces conseils meurent, qu’advient-il ? Nous avons posé beaucoup de questions au gouvernement sans obtenir de réponses. »
« Nos membres ont des régimes de retraite et d’assurances collectives qui sont gérés par chaque conseil scolaire, continue-t-il. Si ces entités disparaissent, que deviennent ces régimes ? Ces questions concernent le gagne-pain de nos membres et de leurs proches. Ça mérite des réponses pour calmer leurs craintes. »
« Si le gouvernement nous avait consultés d’une quelconque manière, déplore-t-il, nous aurions pu atténuer certains de ces problèmes pour en arriver au résultat souhaité, comme nous l’avons fait à maintes reprises avec les employeurs. Au lieu de quoi nous faisons face à un grand bouleversement. »
« En tant que parents et citoyens, nous devrions tous nous inquiéter des répercussions de ces changements en profondeur sur nos enfants, conclut Mme McFadgen. Si on veut servir l’intérêt des enfants, il vaut mieux avoir des conseils scolaires élus démocratiquement et qui rendent des comptes à leur collectivité. »
Le SCFP-Nouvelle-Écosse représente plus de 4000 employés de soutien dans huit conseils scolaires. Ces personnes sont aides-éducatrices, exploitants d’installations, secrétaires, chauffeurs d’autobus, mécaniciennes, concierges, spécialistes en bâtiment, employées affectées à la maintenance, bibliothécaires et aides-bibliothécaires, employés de cafétéria, intervenantes communautaires, ouvriers spécialisés, surveillantes du midi, éducateurs de la petite enfance, etc.