Le SCFP 104 exhorte le gouvernement fédéral à corriger immédiatement une omission flagrante dans sa récente annonce visant à reconnaître les professions de la sécurité publique dans la Loi sur la pension de la fonction publique (LPFP). En effet, les agent(e)s de communication de la GRC ont été mis(e)s de côté, et ce, même s’ils et elles sont le premier point de contact pour les Canadiennes et les Canadiens en situation de crise, servant ainsi de lien vital entre le public et la police.
Ces travailleuses et travailleurs, chargés des opérations de télécommunications et de l’écoute de surveillance à la GRC, sauvent des vies chaque jour. Exerçant leur métier dans un cadre professionnel sous haute pression, ils et elles coordonnent les interventions lorsque surviennent des fusillades, des enlèvements et des incidents impliquant plusieurs victimes ou mettant à risque la sécurité des frontières; ils et elles guident aussi les agent(e)s de police dans des situations dangereuses et imprévisibles. Enfin, ils et elles apportent également leur soutien aux enquêtes de sécurité nationale qui ont pour objectif de prévenir les crimes violents et le terrorisme au Canada.
« Il est inconcevable que le gouvernement puisse affirmer que nous ne sommes pas une profession de la sécurité publique, car c’est précisément ce que nous sommes », a déclaré Kathleen Hippern, présidente du SCFP 104. « Nos membres interviennent tous les jours dans des situations d’urgence où il est question de vie ou de mort, mais on leur refuse pourtant le même accès aux protections de retraite que leurs collègues occupant d’autres postes fédéraux dans la sécurité publique. »
Le premier ministre Mark Carney a récemment annoncé des dispositions de retraite anticipée pour certaines professions fédérales à haut risque et à stress élevé. Il a hélas laissé pour compte les agent(e)s de communication de la GRC – le seul groupe à prédominance féminine dans le système fédéral de sécurité publique du Canada –, et ce, malgré des années de plaidoyer de la part du SCFP 104. Cette décision du Conseil du Trésor non seulement perpétue l’inégalité entre les sexes, mais mine également le moral, la dignité et la rétention au sein d’une profession déjà rudement mise à l’épreuve.
Partout au pays, les stations de transmissions opérationnelles de la GRC sont confrontées à une grave pénurie de personnel; certaines fonctionnent à moins de la moitié de leur capacité. Il en découle de l’épuisement professionnel, un roulement de personnel et des retards dans les interventions d’urgence, tous des facteurs qui compromettent la sécurité des agent(e)s et du public. Une reconnaissance dans le cadre de la LPFP aiderait à stabiliser les effectifs, à améliorer le recrutement et à souligner le poids mental et émotionnel de ce travail essentiel.
« Qu’il s’agisse d’une urgence 911 ou d’une menace interceptée avant que la population canadienne ne soit touchée, nos membres forment la première ligne de défense. Les soustraire de la liste des professions de la sécurité publique est non seulement injuste, mais aussi dangereux. »
Le SCFP 104 presse le gouvernement du Canada de modifier la loi avant de la transmettre au Parlement : il faut y inclure les agent(e)s de communication de la GRC dans la classification des professions de la sécurité publique.