Lorsque Jason Copping était ministre du Travail, les dirigeants syndicaux comme Rory Gill s’entretenaient avec lui fréquemment. Mais maintenant que Kaycee Madu est aux commandes, les syndicats se frappent à une porte close.
Le président du SCFP-Alberta est furieux que le ministre Madu refuse même un rendez-vous téléphonique pour discuter de la controversée loi 32.
Rory Gill affirme avoir essayé d’organiser une réunion ou un appel téléphonique avec Madu pour poursuivre une discussion entamée lorsque Jason Copping était ministre. Or, le bureau du ministre l’a informé que celui-ci n’envisageait même pas de le rencontrer avant plusieurs mois.
« Le SCFP n’aime pas le Parti conservateur uni et celui-ci le lui rend bien, dit Rory Gill. Sauf que les ministres ont le devoir de parler à leurs parties prenantes. »
« Jason Copping m’avait donné son numéro de téléphone portable. Nous échangions régulièrement au téléphone ou par texto. Tyler Shandro faisait de même lorsqu’il était ministre. Mais Kaycee Madu refuse les conversations difficiles. »
Rory Gill affirme que son syndicat travaille fort pour se préparer à l’entrée en vigueur de la loi 32 le 1er août. Mais la réglementation est complexe et sujette à de multiples interprétations. Cette loi réglemente les dépenses syndicales, faisant une distinction entre les éléments « essentiels » et « non essentiels », et permet aux membres de se retirer de la partie des cotisations consacrée aux activités « non essentielles » comme les dons de bienfaisance.
« Le ministre Copping a reconnu qu’il y avait des éléments sujets à interprétation. Il avait promis de me revenir avec des ressources pour aider le SCFP à se conformer à la loi, raconte M. Gill. Madu, lui, ne fera pas de suivi. Il n’accepte même pas d’envoyer un responsable pour discuter de ces questions avec nous. »
« Kaycee Madu a deux téléphones. Il sait comment s’en servir pour appeler les forces de l’ordre afin de se sortir d’une contravention. Pourquoi n’accepte-t-il pas d’appeler quelques représentants syndicaux ? »