Le syndicat, qui représente environ 10 000 employé(e)s travaillant dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée d’Ottawa, s’est engagé à lutter contre le projet du maire Sutcliffe de créer des « zones tampons » qui empêcheraient les travailleuses et travailleurs de la santé d’exercer, en organisant des manifestations à l’extérieur de leur lieu de travail, leurs droits garantis par la Charte.
« Nous avons le droit constitutionnel de manifester. Ce droit ne doit pas nous être retiré », a protesté Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP), qui représente 50 000 employé(e)s du secteur de la santé dans l’ensemble de la province. Les travailleuses et travailleurs de la santé sont déjà limités dans leurs droits de grève et de refus de travailler dans des conditions dangereuses. Les manifestations sont l’un des rares moyens dont disposent nos membres pour demander des comptes aux employeurs et au gouvernement, et pour sensibiliser le public aux enjeux du milieu : réductions qui affectent la qualité des soins prodigués, privatisation des services de santé, problèmes de financement, questions de santé et sécurité du personnel, etc. »
Le syndicat, dont la main-d’œuvre est majoritairement féminine, et à très forte proportion de minorités visibles, a organisé des centaines de manifestations au fil des ans sur diverses questions d’intérêt public.
Le CSHO-SCFP exhorte le Conseil municipal d’Ottawa à faire appel à des campagnes d’éducation publique et, le cas échéant, aux services de police traditionnels, pour répondre aux divisions croissantes au sein de la société à l’origine d’incidents de haine et d’intimidation.
« Les travailleuses et travailleurs de la santé savent trop bien que la société est en proie à une marée montante de haine et de violence, mais s’attaquer à leurs droits constitutionnels ne fait rien pour les protéger, ni pour protéger les familles ou la patientèle. La police dispose déjà de tous les moyens nécessaires pour faire face à cette situation, a soutenu Michael Hurley. Nous contesterons ce règlement municipal dans la rue et devant les tribunaux. »