Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP (CSCSO) a publié la déclaration suivante en réaction au prolongement par le gouvernement de l’Ontario de l’apprentissage virtuel :
« L’annonce de dernière minute visant à prolonger l’apprentissage virtuel trahit un manque de planification de la part du gouvernement, qui n’a toujours pas formulé de plan pour une rentrée scolaire sûre alors que la pandémie a débuté il y a près d’un an.
En juillet, nous avions mis au point un plan entièrement chiffré en ce qui concerne l’apprentissage en personne, qui comprenait des classes de plus petite taille et des mesures de distanciation sociale, ainsi que du personnel et des ressources supplémentaires pour assainir les salles de classe et pour pourvoir aux besoins des élèves en matière de santé mentale.
Bien que le gouvernement fonde désormais sa décision de reporter l’apprentissage en personne sur des données récentes montrant des taux élevés de positivité à la COVID chez les jeunes enfants, le ministère de l’Éducation avait auparavant minimisé les risques de transmission chez les écoliers.
De plus, malgré ces risques, le gouvernement n’a toujours pas rendu obligatoire le port du masque universel pour les étudiants, une directive dont le besoin se fait cruellement sentir pour assurer la sécurité des élèves et des travailleurs.
Exemption pour le personnel s’occupant des élèves ayant des besoins particuliers
Il est difficile de gérer en ligne les besoins d’apprentissage de certains élèves ayant des besoins particuliers. Le rôle des A.-E. et des autres éducateurs de première ligne qui continueront à se rendre physiquement dans les salles de classe est donc indispensable. Ils fournissent un service essentiel aux parents et à notre société. Mais, ils doivent bénéficier de conditions de travail plus sûres. Il leur faut de meilleurs ÉPI (tels que des N95 et des blouses complètes) ainsi que des salles de classe mieux ventilées. Nous tenons également à souligner que plusieurs élèves ayant des besoins particuliers peuvent bénéficier d’un apprentissage virtuel et que les conseils scolaires doivent veiller à ce que seuls ceux qui ont absolument besoin d’un apprentissage en personne puissent s’en prévaloir, ce qui limite le nombre de personnes dont la présence physique est requise dans les écoles.
Services de garde d’enfants d’urgence
Le gouvernement doit étendre l’accessibilité des services de garde d’enfants d’urgence aux travailleurs de l’éducation. Ceci est absolument nécessaire tant pour ceux qui se rendent physiquement dans des salles de classe que pour ceux qui enseignent virtuellement. Comme tous les parents, les éducateurs qui ont des enfants ont des difficultés à travailler à distance tout en facilitant l’apprentissage en ligne pour leurs propres enfants ».