Le SCFP accueille favorablement l’annonce par le gouvernement fédéral du dépôt d’un projet de loi pour mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Cette annonce fait suite au dépôt en 2016 d’un projet de loi d’initiative parlementaire similaire par l’ancien député néo-démocrate Roméo Saganash. Adopté par la Chambre, ce projet de loi est mort au feuilleton du Sénat avec le déclenchement des dernières élections fédérales. Les sénateurs conservateurs l’avaient bloqué.

Les groupes autochtones réclament depuis longtemps que le processus de réconciliation au Canada soit encadré par la DNUDPA. La Commission de vérité et réconciliation avait appelé le Canada à l’utiliser comme cadre pour la réconciliation, une recommandation reprise dans les appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. 

Il s’agit d’un développement attendu depuis longtemps. Justin Trudeau avait fait plusieurs promesses en ce sens, mais sans jamais y associer des actions concrètes. Nous espérons que ce n’est que le début d’un tournant majeur en matière de reconnaissance des traités et des droits inhérents des peuples autochtones au Canada. Il est impératif que ce projet de loi fasse en sorte que le gouvernement fédéral traduise ses principes en actions concrètes pour les peuples autochtones. Il devrait garantir aux peuples autochtones un accès à l’éducation et à l’eau potable, comme c’est le cas pour les autres Canadiens, et mettre fin au racisme systémique envers les Autochtones.

Nous demandons à tous les députés d’adopter ce projet de loi le plus rapidement possible. Tous les gouvernements au Canada doivent donner la priorité à la mise en œuvre rapide de la DNUDPA. Les peuples autochtones sont fatigués d’attendre un geste significatif du gouvernement fédéral. Malheureusement, de nombreux Autochtones ont déjà payé de leur vie pour cette longue attente.