En octobre 2022, plus de 25 employés cols bleus s’étaient plaints d’avoir subi les comportements inacceptables de l’individu en question. Ce dernier avait été mis en congé avec solde de mars à juillet 2023, le temps que l’employeur mène deux enquêtes distinctes sur l’ensemble des faits. Puis, il a été suspendu sans solde pour 20 jours ouvrables le 10 juillet dernier.
C’est le 23 août, lors d’une rencontre de relations de travail, que le syndicat a appris que cette personne reprendra des fonctions d’autorité auprès des cols bleus aux environs du 2 octobre prochain.
« Nous avions pourtant été très clairs avec l’employeur comme quoi le retour de cette personne dans un rôle d’autorité auprès des cols bleus serait absolument inacceptable. Dans certains dossiers, on peut donner une dernière chance à quelqu’un, mais dans celui-ci, on parle de comportements généralisés qui ont eu lieu de façon continue depuis une quinzaine d’années », d’expliquer Alain Savignac, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
« Vu la lourdeur du dossier, il n’est donc pas normal ni acceptable que cet individu soit réintégré. Nous ne comprenons pas pourquoi la Ville a commis cette erreur. Elle doit maintenant s’en expliquer et la corriger. Après tout, elle a une politique contre la discrimination, le harcèlement et l’incivilité : il faut bien que ça veuille dire quelque chose », d’ajouter Alain Savignac.
La section locale 5223 du SCFP représente plus de 190 employés cols bleus de la Ville de Drummondville.