Les travailleuses et travailleurs de soutien des services à l’enfance et à la famille (CFS), à Winnipeg et Eastman, au Manitoba, ont organisé un rassemblement vendredi pour protester contre un plan qui réduira leur salaire au moins de moitié, au mois de juillet. La manifestation a eu lieu devant le bureau des Ressources de placement d’urgence des CFS.
En avril, la province a informé le personnel des détails de son plan de modification de l’horaire du versement des salaires, notamment en déplaçant le jour du paiement à une autre semaine et en allongeant la période entre le paiement du salaire et le dernier jour payé. L’un des principaux effets de ce changement est que les employés recevront seulement une partie de leur salaire au mois de juillet. Les employés sont préoccupés par le fait qu’ils et elles pourraient ne pas pouvoir payer leurs factures mensuelles et leurs dépenses, même s’ils auront fait leurs heures de travail habituelles.
Le SCFP 2153 représente les employés des CFS de Winnipeg et Eastman qui travaillent au soutien des familles, du logement et du transport. Les membres du SCFP 2153 offrent des services de soutien à certains des enfants les plus vulnérables de la province, dans les régions de Winnipeg et Eastman.
« Personne ne devrait voir sa paie habituelle réduite de plus de la moitié en un mois seulement en raison d’un changement administratif à la paie. Nos membres accomplissent certains des travaux les plus précieux pour la province. Ce plan envoie simplement le message que les CFS de Winnipeg et Eastman ne se soucient pas que leurs employés reçoivent un revenu régulier », a déclaré Linda Durham, présidente du SCFP 2153.
Selon Linda Durham, plusieurs centaines d’employés seraient payés seulement pour 5 des 14 quarts de travail qu’ils font habituellement au cours du mois, ce qui équivaut à environ 36 % de leur salaire normal. « Cela pourrait empêcher nos membres de payer leurs factures de base, leur loyer ou leurs hypothèques. C’est totalement déraisonnable », a dit Linda Durham. D’autres employés ne recevront pas plus de 50 % de leur salaire normal ce mois-là.
Même si la province a répondu en offrant de petites « avances », elle est loin de combler la différence, et les employés devront recevoir un remboursement plus de 4 semaines après le changement d’horaire. Le SCFP a fourni à l’employeur des suggestions sur la façon de réduire cet impact en utilisant un autre horaire de paiement en même temps que les avances sur une plus longue période de remboursement. Cependant, à ce jour l’employeur a refusé de modifier son plan.
Le SCFP demande à la province de suspendre ce plan et d’accepter d’en discuter avec le syndicat pour trouver une solution à l’amiable, soit un horaire qui permettrait de limiter l’impact négatif d’un changement administratif à la paie.