Le SCFP-Ontario, qui représente 280 000 travailleurs du secteur public, a réagi à l’adoption de la loi prévoyant des congés non rémunérés avec protection de l’emploi pour les Ontariens touchés par la pandémie de la COVID-19 en réclamant que les travailleurs continuent d’être payés pendant la crise. Si cela n’est pas possible, le syndicat demande à la province d’aider les employeurs à créer un fonds de supplément d’urgence aux prestations de l’assurance-emploi.
La loi, qui modifie la Loi sur les normes d’emploi, protège les emplois des Ontariens en isolement ou en quarantaine, ou des personnes en congé sans solde qui doivent prendre soin d’enfants ou d’autres membres de leur famille en raison de la fermeture des écoles ou des garderies. Mais cette loi, même si elle est bien accueillie par le syndicat, ne répond pas aux difficultés des travailleurs touchés par les mises à pied et une perte de revenus.
« Cette loi est une partie essentielle de ce dont nous avons besoin maintenant », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario, au sujet de cette mesure rétroactive au 25 janvier 2020 qui n’oblige pas les employés à fournir un avis de maladie. « Cette loi a été adoptée lors d’une séance d’urgence de l’Assemblée législative, mais ce qui est vraiment une urgence, c’est que les nombreux Ontariens qui perdent leur emploi doivent protéger leurs revenus. »
Avant que les 26 députés provinciaux aient siégé au parlement et adopté la loi à l’unanimité, le SCFP-Ontario avait demandé à la province de demander aux employeurs de continuer à payer les travailleurs malgré les fermetures. Dans les cas où cela n’est pas possible et qu’il y a des mises à pied, le syndicat demande à la province de soutenir les employeurs dans le cadre d’un Régime de prestations supplémentaires de chômage (RPSC), une mesure qui n’exige pas de vote à Queen’s Park et qui permet aux employeurs de fournir un supplément aux prestations d’assurance-emploi des employés pendant une période de chômage, en raison d’une mise à pied temporaire. Grâce à ce fonds, les travailleurs admissibles à l’assurance-emploi peuvent s’attendre à recevoir des prestations de presque 100 % de leur revenu.
« Les mises à pied massives et les pertes de revenus généralisées sont graves, et cette situation va s’aggraver encore davantage », a déclaré Candace Rennick. « Un travailleur mis à pied qui reçoit seulement 55 % de son revenu avec les prestations d’assurance-emploi et qui aura de la difficulté à payer son loyer et mettre de la nourriture sur la table, mérite mieux. »
« Nous voulons que les employeurs interviennent et continuent à payer les travailleurs pendant cette crise, et nous savons que beaucoup d’entre eux le feront », a déclaré Candace Rennick. « Mais s’ils ne peuvent pas le faire, la province doit intervenir, pour nous tous. »
« C’est maintenant le temps pour la province de prendre une autre mesure et de défendre les Ontariens. »