Les employés du Indigenous Women’s Healing Centre (centre de guérison des femmes autochtones) de Winnipeg ont ratifié leur première convention collective avec la section locale 2348 du SCFP.
« Nous sommes ravis que ce groupe soit maintenant protégé par une convention collective du SCFP », a dit Allen Bleich, conseiller syndical du SCFP national. « De plus, cette convention collective comprend une importante clause qui reconnaît les cérémonies autochtones traditionnelles comme un droit des employés dans ce lieu de travail. »
La nouvelle clause, l’article 21.13, Congés pour les cérémonies, « permet aux employés qui souhaitent participer aux cérémonies traditionnelles autochtones comme le Sundance ou les cérémonies de guérison, de prendre jusqu’à quatre (4) jours de congés payés par année civile, pourvu qu’ils soient autorisés à l’avance par l’employeur. »
Ces quatre jours de congé pour les cérémonies autochtones étaient autorisés par une politique du lieu de travail avant la négociation de la nouvelle convention collective. Cependant, la décision d’inscrire cette clause dans un contrat juridique est une étape importante pour veiller à ce que ces congés ne puissent jamais être annulés en cas de remplacement de membres de la direction.
« Nous sommes fiers que notre équipe de négociation du SCFP ait négocié cette importante clause dans notre contrat », a déclaré Joan Hay, déléguée syndicale du SCFP 2348, employée du Indigenous Women’s Healing Centre. « La réconciliation comprend la reconnaissance par notre lieu de travail de la culture et des traditions autochtones, et je suis fière de faire partie d’un syndicat géré par les membres où nous pouvons accorder la priorité aux perspectives et traditions autochtones et les inclure dans nos négociations. »
La nouvelle convention collective reconnaît aussi le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, et le 30 septembre, Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, comme des congés payés pour les employés.
Il n’est pas rare au SCFP d’inclure les traditions autochtones dans les conventions collectives, avec des clauses sur l’inclusion d’aînés autochtones dans les processus de grief et de médiation ou sur la reconnaissance des pratiques de deuil autochtones.
Le Indigenous Women’s Healing Centre vise à soutenir les femmes autochtones et d’autres personnes et à leur donner du pouvoir tout au long de leur cheminement vers la guérison par suite de problèmes de violence familiale, de toxicomanie, de troubles intergénérationnels et d’institutionnalisation.
Le SCFP représente environ 40 personnes qui travaillent comme gestionnaires de cas, conseillers, travailleuses et travailleurs de soutien résidentiel, employés d’entretien, préposés aux compétences pratiques, coordonnateurs de plans de guérison, animateurs, mentors et travailleurs de soutien culturel.
Le SCFP, en tant qu’organisme, continue à apprendre, à s’adapter et à évoluer dans son cheminement vers une véritable réconciliation. Les clauses contractuelles sont une étape. Cependant, nous reconnaissons que l’élimination des répercussions à long terme de la colonisation exige des partenariats importants et des efforts continus.