Pendant de nombreuses années, on ne pouvait suivre les tendances de l’équité en matière d’emploi au Canada que par le biais du recensement. Or, le recensement a lieu tous les cinq ans et les résultats mettent beaucoup de temps à être compilés et publiés. Par exemple, les données sur l’emploi du recensement de 2021 ne seront disponibles qu’en septembre 2022.
Par contre, Statistique Canada a récemment élargi les données démographiques qu’elle recueille mensuellement dans le cadre de son Enquête sur la population active. Elle souhaitait améliorer notre compréhension de l’équité en matière d’emploi, plus particulièrement pour combler les lacunes pour les travailleuses et travailleurs noirs et racisés.
Depuis 2007, nous disposions de données sur le marché du travail pour les personnes récemment immigrées. Pour les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits, c’est depuis 2008. Depuis janvier 2022, l’Enquête sur la population active demande également aux gens de s’identifier selon les mêmes données démographiques utilisées dans le recensement.
Les données de janvier 2022 montrent qu’il existe une grande variation du taux de chômage entre les populations, ainsi qu’entre les hommes et les femmes au sein des populations et entre celles-ci. Par exemple, les femmes sud-asiatiques ont un taux de chômage beaucoup plus élevé que les hommes sud-asiatiques ou les femmes blanches. Les hommes des Premières Nations connaissent actuellement le taux de chômage le plus élevé, suivis des femmes des Premières Nations, arabes, asiatiques occidentales et noires.
Ces nouvelles informations démographiques, mises à jour mensuellement, nous aideront à mieux comprendre l’effet de la discrimination sur l’emploi et le chômage des travailleuses et des travailleurs. Cela éclairera nos approches de l’équité à la table de négociation.