Les travailleuses et travailleurs de l’Upper Canada District School Board (UCDSB) se préparent à lutter pour préserver la qualité de l’éducation dans leur région et la qualité de vie dans leurs petites collectivités, qui sont menacées par les projets de fermeture de 29 de leurs écoles publiques. Seize de ces écoles devraient fermer en juin 2017.

Les aides-enseignant(e)s, les concierges, le personnel d’administration des écoles et d’autres employés de soutien de l’UCDSB mettent la population en garde contre les graves conséquences négatives pour les élèves, les familles et les collectivités si ces projets de fermetures sont réalisés. Ils recrutent des alliés pour demander au gouvernement provincial de modifier la formule de financement des écoles afin que les écoles puissent être protégées à titre de précieuses ressources communautaires.

« Nous comprenons que des pressions financières ont entraîné ces fermetures proposées, mais nous ne croyons pas que le conseil sait à quel point elles seront nuisibles ni qu’il a étudié toutes les solutions de rechange », a déclaré Sue Hanson, présidente de la section locale 5678 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les travailleuses et travailleurs de l’éducation de l’UCDSB.

Sue Hanson a rencontré l’UCDSB plus tôt ce mois-ci pour se renseigner sur le projet de fermeture des écoles.

« En tant que travailleuses et travailleurs au cœur du système, notre opposition à ces fermetures est fondée sur notre connaissance profonde du rôle essentiel que jouent nos écoles dans nos collectivités », dit-elle.

Les membres du syndicat défendent les écoles de la région en fonction des arguments suivants :

De nombreux élèves devront parcourir un trajet plus long chaque jour pour se rendre à l’école. Certains d’entre eux pourraient parcourir un trajet de plus d’une heure deux fois par jour en autobus scolaire.

  • Les écoles qui resteront ouvertes seront surpeuplées en raison des nouvelles inscriptions.
  • Les enfants et les jeunes risquent d’être « entreposés » dans des écoles surpeuplées.
  • Jusqu’à dix garderies dans les écoles seront fermées, sans qu’il y ait de nouvelles mesures pour créer de nouvelles garderies ou pour répondre aux besoins de garde d’enfants des familles.
  • Les programmes qui se déroulent hors des heures de classe, comme les programmes de loisirs, de camp de jour en été ou d’activités sportives, ne pourront plus avoir lieu à l’école, ce qui menace la vie communautaire.
  • Les entreprises et les municipalités subiront un impact économique, car les familles déménageront pour se rapprocher des écoles, des parents seront forcés de quitter le travail ou leur communauté pour s’occuper de leurs enfants, et de bons emplois seront éliminés en raison de la fermeture des écoles.

« Nous insisterons pour que le conseil tienne compte du fait que les écoles sont une partie intégrante de la communauté sur plusieurs plans. Puis nous lui demanderons de se joindre à nous pour exercer des pressions sur le gouvernement provincial pour obtenir un meilleur financement de nos écoles afin qu’elles puissent être conservées à titre de ressources pour la communauté », a déclaré Sue Hanson.

Le SCFP a longtemps milité pour l’amélioration de la formule de financement des écoles, qui ne tient pas compte de toutes les personnes nécessaires pour permettre aux écoles des collectivités de fournir l’éducation complète que méritent les élèves.

« La fermeture des écoles est fondée sur une formule erronée. Seul le gouvernement provincial peut fournir le financement nécessaire pour combler les besoins réels de nos enfants et de nos collectivités », a-t-elle conclu.

« Il faut toute une école pour éduquer un enfant. »