L’emploi a légèrement augmenté en janvier, après être demeuré en grande partie stable au cours des trois derniers mois de 2023. Bien que cette augmentation soit encourageante, le nombre de nouveaux emplois n’a pas suivi la croissance du nombre de travailleuses et travailleurs de 15 ans et plus. Au cours de la dernière année, 345 000 nouveaux emplois ont été créés, mais la population en âge de travailler a augmenté d’un million de personnes.
Malgré la forte augmentation de la population en âge de travailler, le chômage n’a connu qu’une croissance modérée. Cela tient au fait que la majorité des personnes en âge de travailler qui n’ont pas trouvé d’emploi au cours de la dernière année ne sont plus considérées comme faisant partie de la population active.
Pour que Statistique Canada considère qu’une personne fait partie de la population active, cette personne doit avoir un emploi ou être à la recherche d’un emploi. Lorsque le marché du travail offre peu d’opportunités, les gens cessent souvent de chercher un emploi et prennent part à d’autres activités comme s’occuper de leur famille ou retourner aux études.
Les données récentes témoignent de cette dynamique. Bien que notre population en âge de travailler ait augmenté d’un million de personnes au cours de la dernière année, seule la moitié de ce nombre s’est ajoutée au marché du travail. Autrement dit, 500 000 adultes en âge de travailler ont quitté la population active entre janvier 2023 et janvier 2024. Les étudiant(e)s représentent un tiers de ce nombre. Les retraité(e)s représentent un autre 25 %, le reste étant constitué de proches aidant(e)s, de bénévoles et de personnes incapables de travailler en raison d’une maladie ou d’un handicap.
Alors que le chômage a augmenté, le nombre de postes vacants a diminué. Les données les plus récentes sur les postes vacants datent du troisième trimestre de 2023. À ce moment-là, on comptait 1,7 personne au chômage pour chaque poste vacant, la diminution la plus significative des emplois disponibles étant observée dans les postes exigeant un diplôme d’études secondaires ou moins.
La hausse du chômage a été plus uniformément répartie entre les niveaux d’éducation. Les personnes qui ont un diplôme d’études secondaires ou moins, celles qui ont fait des études postsecondaires et celles qui détiennent un diplôme universitaire ont toutes connu des augmentations semblables du chômage.