Nous nous souvenons que le militantisme sauve des vies

Le 1er décembre, Journée mondiale du sida, nous réfléchissons à l’impact de cette épidémie qui sévit toujours et nous renouvelons notre engagement à lutter contre la discrimination et les barrières auxquelles se butent les personnes vivant avec le VIH et le sida.

Nous reconnaissons que ces barrières ne se dressent pas devant tout le monde de manière égale. Les personnes racisées et autochtones, les femmes et les personnes handicapées connaissent des taux disproportionnellement élevés de VIH et de sida exacerbés par la pauvreté, la marginalisation et la violence. Elles sont aussi victimes de plus de préjugés et ont moins accès aux traitements, aux services et au logement. Cette situation est inacceptable.

Le SCFP a commencé à militer dans le dossier du sida lorsque certains de ses membres ont courageusement sonné l’alarme. En 1987, la section locale 4014 du SCFP a appuyé le grief déposé par un membre qui avait perdu son emploi parce qu’il était atteint du sida. Cette décision arbitrale a établi un précédent en faveur des travailleurs luttant contre la discrimination fondée sur le sida.

L’agent de bord Hans Olav Prins a déposé un grief contre son employeur, Pacific Western Airlines, après avoir été retiré du service, avec rémunération. Pacific Western Airlines a suspendu Prins même si deux médecins de la société avaient jugé qu’il pouvait travailler. Le confrère Prins était à l’emploi de la compagnie aérienne depuis 17 ans et voulait rester en poste. (Pacific Western Airlines est devenue Canadian Airlines en 1987 et a par la suite été intégrée à Air Canada en 2001.)

Le confrère Prins est mort avant de connaître la décision arbitrale, mais ses proches et collègues ont vu le résultat de ses efforts et sa résistance a eu d’immenses répercussions.

Grâce aux militants comme le confrère Prins, le SCFP a pris position contre la discrimination et l’ostracisme fondés sur le sida. À la fin des années 1980, le syndicat a organisé des ateliers et distribué de l’information, en plus de soutenir les membres individuellement. Dans les années 1990, le SCFP a contesté la discrimination dans les régimes de soins de santé et d’assurance, ainsi que dans l’emploi. Plus récemment, il s’est aussi attaqué à la criminalisation et au racisme subis par les personnes vivant avec le VIH et le sida.

Pour en savoir plus, consultez nos documents : Livret sur le VIH et le sida, Aide-mémoire VIH-sida pour le négociations et Fiche d’information sur la santé et la sécurité.

Même si le SCFP et d’autres syndicats ont joué un rôle important, c’est le mouvement de lutte contre le sida qui a mené la bataille. Le AIDS Activist History Project (Projet d’histoire du militantisme contre le sida) retrace l’histoire des groupes militants qui se sont mobilisés dans les 1980 et 1990 pour obliger les gouvernements, les employeurs et les fournisseurs de services canadiens à améliorer les programmes publics de traitement et à cesser d’ostraciser, d’exclure et de maltraiter les personnes vivant avec le VIH et le sida. Les militants de la lutte contre le sida ont organisé des occupations, des fermetures, des manifestations et des perturbations. C’est leur activisme – et non la générosité de l’État ou des compagnies pharmaceutiques – qui a permis de faire des progrès.

Nous invitons les membres à en apprendre plus sur cette histoire immensément inspirante et à la faire connaître pendant la Journée mondiale du sida.

Vous pouvez aussi :

  1. Organiser une discussion avec les membres sur les raisons pour lesquelles le VIH-sida est un enjeu syndical, en utilisant les ressources éducatives du SCFP.
  2. Participer à une activité de la Journée mondiale du sida dans votre quartier ou en organiser une.
Journée mondiale du sida