Les syndicats affiliés au SCFP, représentant plus de 16 000 personnes salariées travaillant pour Hydro-Québec, avec leurs alliés ont tenu un rassemblement devant l’Assemblée nationale afin de rappeler que les Québécoises et Québécois doivent demeurer maîtres chez eux et que la place du privé dans le secteur énergétique doit être proscrite. À l’intérieur, la FTQ et le SCFP témoignaient à la commission parlementaire sur le projet de loi 69 portant sur l’avenir énergétique du Québec.
« Le gouvernement a tout intérêt à ne pas renoncer à l’héritage de René Lévesque et d’Adélard Godbout en laissant les entreprises privées s’emparer de nos ressources naturelles, comme c’était le cas avant la nationalisation de l’électricité. Il est d’intérêt national qu’Hydro-Québec conserve le droit exclusif d’exploiter un réseau de distribution et que le gouvernement diminue le pourcentage de production privée
d’électricité », a expliqué Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP Québec. Il venait de prendre la parole devant la commission parlementaire aux côtés de Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ.
Le projet de loi 69 encadrera la vaste réforme du secteur énergétique. La future loi, une des plus importantes de l’histoire moderne du Québec, façonnera la transition énergétique.
« Il ne faut pas rater notre coup. La privatisation, c’est non! Ce n’est pas une bonne idée, ni pour le développement économique, ni pour l’environnement, ni pour le financement des services publics, ni pour le portefeuille des citoyennes et citoyens! Nous représentons les membres qui détiennent l’expertise derrière le succès incontestable de notre société d’État, et ils veulent rappeler que ceci est dû au fait que les services d’électricité sont publics », d’affirmer le président du SCFP-Québec, Patrick Gloutney, aussi présent lors de la commission parlementaire.