Les délégués au congrès du SCFP ont souligné la journée du 4 octobre, qui rend hommage à la vie des femmes autochtones disparues et assassinées. Ils ont assisté à deux cérémonies émouvantes et intenses.
Au matin, présentées par le président du SCFP Mark Hancock avant le début des travaux, les danseuses Jade Brown et Amanda Gould ont illuminé la scène par une performance multimédia alliant danse et vidéo. Appuyée des rythmes entraînants de la pièce Electric Pow Wow Drum du groupe A Tribe Called Red, leur prestation a raconté l’histoire de ces sœurs à qui l’on a volé la vie.
L’œuvre est un hommage émouvant rendu par les syndicats du Canada aux femmes autochtones disparues et assassinées du pays. Elle a d’abord été présentée en 2016 à la conférence sur les droits de la personne du Congrès du travail du Canada. C’est aussi un appel convaincant à rendre justice à ces femmes et à leurs familles.
À la fin de la performance, un message sur écran rappelait que les femmes autochtones sont sept fois plus susceptibles d’être assassinées que les femmes non autochtones.
À midi, des centaines de délégués du congrès ont suivi Gloria Lepine et Nathalie Claveau, représentantes du Conseil national des Autochtones, au parc Olympic. Là, se tenait un rassemblement des Sœurs par l’esprit en hommage aux femmes autochtones disparues et assassinées.
L’un parmi des centaines de rassemblements similaires organisés le même jour au pays, celui du congrès du SCFP comprenait un hommage à l’œuvre de l’artiste Jaime Black, créatrice du projet REDress (Robe rouge). Tout au long du rassemblement, les leaders et les délégués du SCFP avaient en main des robes rouges et portaient des rubans rouges. Ils faisaient ainsi écho à la « réponse esthétique » de Jaime Black aux disparitions et aux assassinats de quelque 1 200 femmes autochtones.
L’aîné Thomas, de Moose Factory en Ontario, a dirigé le rassemblement, appuyé par les jeunes chanteurs et tambours de Debezhdeguzh (« Au fond, nous ne faisons qu’un »). Tenant un éventail de plumes d’aigles, l’aîné a offert une cérémonie de bénédiction avec fumée de sauge de bison. Il a partagé sa douleur pour la perte des femmes autochtones disparues et assassinées, qualifiant la situation de « crise des droits de la personne ».
Les consœurs Gloria Lepine et Nathalie Claveau ont mis fin au rassemblement en observant une minute de silence—non sans d’abord demander à leurs confrères et consœurs du SCFP de toujours exiger que justice soit rendue aux femmes autochtones disparues et assassinées ainsi qu’à leurs familles.