À peine quelques heures après le dépôt de leur requête de syndicalisation, près de 20 travailleuses et travailleurs de HEC Montréal ont été licenciés collectivement le vendredi 3 mai dernier. Le 2 mai en soirée, après avoir recueilli l’adhésion majoritaire d’environ 60 employés de soutien de l’institution, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) avait déposé une requête en accréditation auprès du Tribunal administratif du travail (TAT).
Le SCFP se pose de sérieuses questions sur l’enchaînement des événements et soulève la possibilité d’une tentative patronale d’empêcher la syndicalisation de ces employés.
« Les travailleurs et les travailleuses sont sous le choc. Cette mauvaise nouvelle, prise dans son contexte, est de nature à instaurer un climat de peur dans l’institution », de réagir Joey-Pierre Savoie Ouimet, conseiller syndical au SCFP.
« Il est trop tôt pour savoir précisément ce qui s’est passé ou en arriver à des conclusions définitives, mais il y a apparence d’entrave patronale à une volonté de syndicalisation parfaitement légale et légitime. Chose certaine, le SCFP ne restera pas les bras croisés, va pousser son enquête et entreprendre tous les recours pour éclaircir la situation et, le cas échéant, obtenir justice. Le droit à la syndicalisation est fondamental et protégé par le Code du travail », a-t-il conclu.