Le SCFP apprend avec plaisir que Hassan Diab est de retour chez lui, à Ottawa, auprès de sa famille, après avoir passé plus de trois ans en isolement dans une prison française à sécurité maximale. En 2008, M. Diab, docteur en sociologie, professeur et citoyen canadien, avait été accusé d’avoir perpétré l’attentat à la bombe de 1980 sur une synagogue de la rue Copernic à Paris. On l’a ensuite extradé vers la France en se fondant sur des preuves que le juge d’extradition a qualifié « d’alambiquées, très confuses et aux conclusions suspectes ». Toutes les accusations ont été retirées.
M. Hassan et ses partisans ont toujours maintenu son innocence. Le SCFP craignait qu’il soit condamné à tort selon les lois françaises sur le terrorisme, à partir d’éléments de preuve viciés et falsifiés. Sa libération survient après huit ordonnances de libération conditionnelle prononcées par quatre juges français, toutes annulées en cour d’appel.
L’affaire Hassan a mis au jour de graves lacunes dans les traités d’extradition entre le Canada et les autres pays, des lacunes qui exposent d’autres citoyens canadiens au même traitement injuste, sinon pire.
Il faut que le gouvernement canadien entreprenne de revoir ses traités d’extradition, pour qu’aucun autre Canadien n’ait à souffrir un tel calvaire.