Après avoir été en lock-out pendant 15 semaines, les travailleuses et travailleurs municipaux de la communauté de Black River-Matheson, dans le nord de l’Ontario, sont maintenant en grève après que le Canton a mis fin au lock-out en leur imposant un contrat, selon le SCFP 1490.
« La semaine dernière, on a massivement rejeté le contrat de l’employeur lors d’un vote forcé parce qu’il s’attaquait à nos salaires, en particulier à ceux de la prochaine génération de travailleuses et travailleurs », a déclaré Serge Bouchard, président du SCFP 1490. « On rejette maintenant le contrat forcé de l’employeur qui contient des conditions qui nous privent d’un grand nombre des protections que nous avions dans notre convention collective. Notre détermination est sans faille. On a été en lock-out, mais maintenant on est en grève. On sera sur les lignes de la même façon. »
Dans une lettre envoyée directement aux membres, le directeur général de Black River-Matheson, Chris Wray, a écrit que « le Canton acceptera désormais de réembaucher tout membre du personnel qui est prêt à accepter les conditions suivantes ». Ce nouveau contrat, souligne le SCFP, rend caduques de nombreuses protections clés de la précédente convention collective.
« Non seulement ce contrat forcé est complètement inadéquat, mais les méthodes de communication de Chris Wray sont tout à fait inappropriées », a déclaré M. Bouchard, soulignant que M. Wray a envoyé un courriel directement aux membres plutôt que de s’adresser à l’agent négociateur, soit le SCFP. « Il n’a pas le droit d’envoyer de tels messages, et c’est pourquoi on a également envoyé une mise en demeure. »
« On est toujours sur les lignes de piquetage pour obtenir de meilleurs salaires pour tout le monde, pas seulement pour certains d’entre nous. C’est le message qu’on enverra aussi aux conseillères et conseillers et au maire demain lors de la prochaine réunion du conseil. J’espère qu’on nous entendra enfin. »