Plus de 500 militants des mouvements syndical et social de partout au Canada participent à la Conférence nationale sur les droits de la personne du SCFP qui se tient à Winnipeg. Au cours de la troisième journée de la conférence, les participants se sont penchés sur la façon d’obtenir une plus grande égalité à la table des négociations et par l’action politique.
Négocier l’égalité : une occasion offerte au SCFP, à la table
Susan Fisher a parlé de la campagne sur le salaire minimum menée par le Syndicat des employés du milieu hospitalier de la Colombie-Britannique. Après avoir réalisé quelques gains à la table de négociation, le SEMH a lancé une campagne publique en faveur d’un salaire décent. Leur message : le travail devrait vous sortir de la pauvreté, et non vous y plonger.
Helen Fetterly, infirmière auxiliaire autorisée et secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario, a mentionné leur campagne encourageant les travailleurs à temps partiel à souscrire à leur régime de retraite. Depuis 2007, plus de 46 720 employés à temps partiel ont adhéré au régime.
Cora Mojica, membre du SEMH, a partagé son expérience quant à la négociation d’une première convention collective avec Sodexo. Elle a décrit comment ils ont gagné solidarité et confiance une conversation à la fois. Après une grève de 52 jours, ils ont conclu un premier accord.
Xolisiwe Connie Ndlovu de la section locale 4308 du SCFP a partagé son expérience en tant que préposée aux soins à domicile à Toronto. Elle a affirmé que ces derniers sont les travailleurs de la santé les plus exploités. Sa section locale a négocié et obtenu un régime de retraite.
Remporter l’égalité par l’action politique
Une table ronde dynamique composée de politiciens a réfléchi sur la façon dont ils en sont venus à militer.
Spencer Chandra Herbert, député provincial de la Colombie-Britannique, a déclaré que, même enfant, il pouvait discerner la discrimination dans la façon dont ses amis et camarades de classe étaient traités.
« Jeune militant, j’ai compris que de faire acte de présence fait une différence », a dit Chandra Hebert, un ardent défenseur des droits à l’égalité. Il a déposé une législation visant à protéger les personnes transgenres, en vertu du Code des droits de la personne de la Colombie-Britannique.
Ausma Malik, conseillère scolaire au Conseil scolaire de Toronto, nous a fait part de ses réflexions sur le racisme et les attaques islamophobes dont elle a été l’objet pendant sa campagne.
« Comme femme, personne racialisée et personne de foi, je savais que ce serait difficile », a déclaré Mme Malik. « Mais je ne m’attendais pas à être confrontée à un campagne de haine, de mensonges et d’insinuations bien coordonnée et bien financée ».
Mme Malik considère sa victoire électorale comme un signe d’espoir. Elle se montre optimiste quant à un futur système d’éducation public inclusif susceptible d’être un véritable égalisateur.
Kevin Chief, ministre de l’emploi et de l’économie au Manitoba, est le député provincial néo-démocrate représentant une circonscription au revenu le plus faible au pays. Il a invité les participants à se pencher sur la façon de véritablement inciter les gens à s’intéresser au processus politique.
« Ne dites pas aux jeunes qu’ils sont les dirigeants de demain… dites-leur qu’ils sont les dirigeants d’aujourd’hui », de dire M. Chief.
L’animatrice de la table ronde, Archana Rampure, coordonnatrice de l’action politique du SCFP, a invité les délégués à se remémorer ces histoires quand ils se rendront aux urnes et à appuyer le NPD, le seul parti qui reflète nos valeurs.
Pour citer un des délégués : « J’exhorte tous les participants dans la salle à se tenir debout et à être solidaires. Congédions M. Harper ».