Les conservateurs de Ford abandonnent encore les parents en période de COVID-19. Plus d’une semaine après la réouverture annoncée des garderies, ils n’ont proposé aucun argent frais pour soutenir les établissements pendant la pandémie.

« Le plan de Ford de rouvrir les garderies est risqué : il prend un pari sur la santé et la sécurité des enfants, des parents et des travailleurs au cours de l’une des pandémies les plus dévastatrices de notre vie », explique Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité des services sociaux du SCFP. « Les garderies sont obligées de tirer les places au sort et doivent envisager de licencier du personnel, voire de fermer carrément. C’est précisément ce qu’il faut éviter pour relancer l’économie. En outre, plusieurs garderies hébergées dans les écoles rapportent ne pas avoir accès à leurs locaux, puisque les conseils scolaires n’ont pas reçu de consignes du gouvernement provincial. »

Les garderies de la province doivent fonctionner à capacité réduite et respecter les nouvelles règles de santé et de sécurité rendues nécessaires par la COVID-19, sans financement supplémentaire. En réponse, le SCFP et la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance (OCBCC) ont rédigé une lettre ouverte au premier ministre Ford et au ministre Lecce. Ils y condamnent leur plan. À ce jour, cette lettre a recueilli l’appui de plus de 23 000 personnes.

« Des dizaines de milliers d’Ontariens concernés demandent au premier ministre Ford et au ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, de dresser un véritable plan pour les garderies, c’est-à-dire un plan qui ne les accule pas à la faillite », raconte Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques à l’OCBCC. « Le plan de réouverture actuel n’en est pas un : c’est une attaque contre les services de garde financés par l’État. S’attendre à ce que les centres rouvrent en toute sécurité sans nouveau financement, sans directives adéquates, sans préavis, c’est souhaiter un désastre. Les exploitants devront sérieusement envisager de réduire leur personnel, puisqu’ils ne savent pas sur quel argent compter. Mais cela mettra en danger la santé et la sécurité de tous. »

Partout en Ontario, les familles sont préoccupées : la reprise économique dépendra de la capacité des parents, en particulier des femmes, d’avoir accès à des services de garde sûrs et fiables.

« Nous sommes tous préoccupés par la réouverture », assure Kim Gilbert, mère et présidente d’unité à la section locale 543.4 du SCFP à Windsor, en Ontario. « Le ministre Lecce et le premier ministre Ford continuent de détruire l’infrastructure même nécessaire pour soutenir des familles comme la mienne pendant la reprise économique. Les belles paroles ne résoudront pas la terrible réalité financière à laquelle sont confrontés les exploitants de services de garde en Ontario. Le ministre Lecce et le premier ministre Ford doivent cesser de faire des déclarations creuses et s’engager à prendre des mesures concrètes dès maintenant. »