Les travailleurs du site d’enfouissement Red Pine à Allardville, au Nouveau-Brunswick, célèbrent une grande victoire ! Leur lock-out prend fin après plusieurs mois, puisqu’ils viennent de ratifier une convention collective de cinq ans. Celle-ci prévoit de généreuses augmentations de salaire sans accorder aucune concession.
Les 23 travailleurs, membres du SCFP 4193, avaient été mis en lock-out le 13 février par leur employeur, la Commission de services régionaux Chaleur. Ils refusaient les concessions réclamées par celui-ci sur les congés syndicaux et de maladie.
« Au cours des six derniers mois, nos membres ont résisté à un lock-out sans précédent dans l’histoire du Canada », raconte le président du SCFP 4193, Serge Plourde. « Et nous avons gagné, parce que nous avons refusé de nous contenter de moins. Si nous avons su traverser cette bataille difficile, c’est parce que nous sommes restés unis, nous nous sommes soutenus les uns les autres et nous avons bénéficié d’un énorme soutien de la part de notre communauté et de nos consœurs et confrères syndiqués du Nouveau-Brunswick et de l’ensemble du pays. »
Au cours des six derniers mois, les lock-outés ont été contraints de rentrer chez eux sans salaire, sans avantages sociaux ni assurance maladie, pendant que des briseurs de grève les remplaçaient dès le premier jour. Ils ont fait face à une injonction qui a limité leur ligne de piquetage à un maximum de six personnes à la fois. Et ils ont fait tout cela en pleine pandémie mondiale de COVID-19.
Malgré toutes ces embûches, ils ont obtenu un résultat positif, en plus de nous offrir un brillant exemple de solidarité syndicale en action.