Le SCFP annonce que ses 2100 membres agents de bord d’Air Transat ont rejeté l’entente de principe conclue le 14 décembre dernier. En assemblées générales du 20 au 23 décembre, ils ont voté à 98,1 % pour la refuser, à un taux de participation de 87 %. L’insuffisance des augmentations salariales, en lien avec le coût de la vie et la stagnation de la rémunération des années précédentes, en est la raison principale.
L’entreprise et le syndicat prévoient maintenant reprendre les négociations cette semaine, à compter de mercredi. Vu l’insatisfaction particulièrement élevée des membres, il sera toujours possible que le syndicat dépose un avis de grève.
« Les agents de bord d’Air Transat nous ont dit clairement que cette entente ne serait pas parvenue à réduire la souffrance et l’insécurité financière qu’ils et elles vivent quotidiennement. Nous retournons sans délai à la table de négociation afin de conclure une entente qui correspondra à leurs besoins. Il faut se rappeler aussi qu’ils et elles sont les plus performants de l’industrie », a expliqué Dominic Levasseur, président de la composante Air Transat du SCFP.
À noter que jusqu’à nouvel ordre, le syndicat n’émettra aucun commentaire pour laisser place à la négociation.
La convention collective de ces agents de bord basés aux aéroports de Montréal (YUL) et de Toronto (YYZ) est arrivée à échéance le 31 octobre 2022. La négociation a commencé officiellement le 27 avril 2023.
Le 27 novembre dernier, le SCFP a annoncé qu’ils se sont dotés d’un mandat de grève à la quasi-unanimité, soit par un vote à 99,8 % lors d’assemblées générales, de loin le plus haut résultat de l’histoire de la composante Air Transat du SCFP. En cas de grève, il faut prévoir que la totalité des vols seront annulés.
La question du travail non payé est également objet de la négociation en cours. Plus de détails à ce sujet sont disponibles à https://travailnonpaye.ca/