Soins de longue durée : Le SCFP voteLe Canada n’est pas prêt à faire face au nombre croissant de Canadiens ayant besoin de soins de longue durée. Chaque province a atteint un seuil critique. Le gouvernement devrait ajouter les soins de longue durée à la Loi canadienne sur la santé pour en faire des services accessibles à tous et financés et dispensés par l’État.

Pourquoi est-ce important ?

  • La majorité des gens qui vivent en foyer de soins de longue durée sont des personnes âgées.
  • Les résidents entrent aux soins de longue durée plus âgés, plus fragiles et avec des problèmes de santé plus complexes. Ils ont besoin de beaucoup de soins.
  • Les listes d’attente pour les soins de longue durée sont longues. La mise en chantier de nouvelles installations ne suit pas le rythme du vieillissement de la population. Les personnes âgées n’ont pas accès aux soins appropriés pour vivre dans la dignité et le respect. 
  • Cela entraîne aussi, dans les hôpitaux, un surpeuplement, un allongement des listes d’attente et une diminution de la qualité des soins.
  • Les foyers de soins de longue durée manquent chroniquement de personnel. Le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre y sont terriblement problématiques. Les travailleurs sont mal payés, ont une lourde charge de travail et vivent beaucoup de stress, d’épuisement professionnel et de violence.
  • Le Canada n’est pas préparé à la croissance du nombre de personnes âgées qui ont besoin de soins de longue durée. Chaque province a atteint un niveau critique.
  • Les gens veulent que le fédéral agisse : neuf Canadiens sur dix désirent qu’il mène une stratégie nationale sur les soins de longue durée comportant des points de comparaison pour corriger les inégalités en matière d’accès et de financement.

Les politiques actuelles ne suffisent pas

  • En ce moment, les soins de longue durée ne font pas partie du système de santé public. 
  • Les résidents paient des frais importants pour un lit dans un établissement de soins de longue durée. Ces frais varient en fonction du lieu de résidence et du statut de l’établissement : public ou privé.
  • La norme de référence pour des soins de longue durée de qualité est de 4,1 heures de soins pratiques par résident, par jour. Toutefois, aucun territoire ou province n’atteint cette norme.
  • La majorité des foyers de soins de longue durée sont des entités privées à but lucratif. Ces établissements privés sont plus chers que les foyers publics. Ils ont aussi moins d’employés et fournissent des soins de moins bonne qualité. Enfin, ils ne réinvestissent pas les bénéfices dans l’amélioration des installations.

Que faut-il faire ?

  • Ajouter les soins de longue durée à la Loi canadienne sur la santé pour en faire des services accessibles à tous et financés et dispensés par l’État.
  • Fournir aux provinces et aux territoires un financement fédéral dédié aux soins de longue durée dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé.
  • S’assurer que le financement va aux foyers publics et non aux établissements à but lucratif.
  • Accorder le financement aux provinces et aux territoires à condition que ceux-ci respectent une norme nationale de 4,1 heures de soins pratiques par résident, par jour.
  • Augmenter le nombre de lits publics de soins de longue durée.
  • Augmenter les effectifs dans les foyers de soins de longue durée pour réduire la charge de travail du personnel et améliorer la qualité des soins.
  • Accroître les possibilités d’éducation et de formation pour les travailleurs, afin d’améliorer la santé et la qualité de vie des résidents.