Cette semaine, le CHU de Québec–Université Laval connaît de graves problèmes d’exactitude des paies. En effet, les paies versées ce jeudi 17 mars au personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration comportent une multitude d’erreurs quant au versement de la prime d’assiduité, ou « prime escalier ». Dans plusieurs cas, la prime n’est pas versée alors qu’elle aurait dû l’être; dans d’autres, elle a été versée alors qu’elle n’aurait pas dû l’être.

Pour la section locale 1108 du SCFP, qui représente les membres du personnel de la catégorie 3 de l’établissement, soit plus de 2000 personnes, ce cafouillage majeur vient contrecarrer les objectifs de cette prime.

« Plusieurs employés ont modifié leurs plans personnels, leur vie de famille pour respecter les critères d’assiduité. Et là, ils ne reçoivent pas les montants qui leur avaient été promis et ne peuvent pas savoir quand ils les auront. Au lieu de motiver le personnel, ça le démotive, ça lui fait perdre confiance, ça incite même à la démission. Il faut absolument que nos vis-à-vis patronaux prennent la situation au sérieux et la corrigent rapidement », selon Isabelle Laperrière, présidente du SCFP 1108.

« Le personnel syndiqué du service de la paie nous a bien expliqué à quel point cette équipe manque de personnel, connaît un trop grand roulement et travaille de trop longues heures. Il y a donc un cercle vicieux de manque de main-d’œuvre, mais aussi, une confusion importante du côté des consignes et de la gestion. Tout ça illustre à quel point il faut s’attaquer au problème d’attraction-rétention, qui fait particulièrement mal dans la région de la Capitale-Nationale. Il faut aussi comprendre que quand ça tourne carré dans l’administration et le travail de bureau, il y a des répercussions dans l’ensemble des activités du CHU de Québec–Université Laval », de conclure Isabelle Laperrière.