Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée représenté(e)s par le SCFP 2330 à la résidence Maritime Odd Fellows Home ont voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de grève, invoquant comme principaux enjeux les piètres salaires, les problèmes liés aux heures supplémentaires et la nécessité d’améliorer les dispositions relatives au congé de deuil.
« Les soins de longue durée et les soins aux personnes âgées, de façon plus générale, sont une composante essentielle de notre système de santé », explique Ralph Vickers, président du SCFP 2330. « Ils permettent aux personnes âgées de recevoir les soins et le soutien dont elles ont besoin là où elles se sentent chez elles, plutôt que d’être laissées dans des lits de soins de courte durée ou de devoir se débrouiller par elles-mêmes. On offre des services essentiels, le gouvernement l’a lui-même reconnu, alors pourquoi celui-ci ne nous rémunère-t-il pas en conséquence? »
Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée de la Nouvelle-Écosse sont les moins bien payés du Canada atlantique. Plusieurs postes, comme ceux d’aide-diététicien(ne) et de préposé(e) à l’entretien ménager, ne donnent même pas droit à 20 $ l’heure. Les salaires n’ont pas suivi l’augmentation du coût de la vie, ce qui contraint de nombreux employé(e)s des soins de longue durée à vivre au jour le jour; certain(e)s vivent même dans leur véhicule, par manque de moyens pour payer un loyer.
« À titre de coordonnatrice, j’ai l’occasion de parler à beaucoup de travailleuses et travailleurs du milieu. Et même si certains éléments varient, le constat global est toujours le même : leur emploi ne leur donne pas les moyens de vivre », proteste Tammy Martin, coordonnatrice du secteur des soins de longue durée au SCFP. « Les membres du personnel de soutien, qui jouent un rôle pourtant essentiel, doivent parfois cumuler deux ou trois emplois pour boucler leur fin de mois. Des auxiliaires aux soins prolongés doivent pour leur part s’occuper des résidentes et résidents d’un étage complet sans aucune aide. Est-ce vraiment le genre de soins que vous voulez que vos parents et grands-parents reçoivent? Bien sûr que non! Ces travailleuses et travailleurs sont du même avis, mais le gouvernement a fait de cette situation la seule voie possible. »