Des représentants de la division de la Nouvelle-Écosse du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) estiment que le plan provincial de réouverture des écoles ne contient pas les ressources nécessaires pour garantir un retour en classe sécuritaire pour les élèves et le personnel.
« Les employés de soutien en éducation du SCFP permettent aux écoles de la Nouvelle-Écosse d’offrir des conditions d’enseignement sécuritaires et inclusives », explique la présidente du SCFP–Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « L’annonce d’aujourd’hui laisse nos membres dans le brouillard, puisqu’elle ne fait pas mention des ressources additionnelles nécessaires en raison de la COVID‑19.
Pendant son annonce, le ministre a déclaré que le financement nécessaire pour le plan de réouverture des écoles proviendrait du budget déjà alloué à l’éducation inclusive. Le SCFP estime que ces propos sont trompeurs et il espère que le ministre ajustera son plan de réouverture, afin que les ressources nécessaires pour répondre aux besoins liés à la COVID et à l’éducation inclusive soient déployées.
« Quand le ministre Churchill annoncera-t-il les hausses de financement et les embauches nécessaires pour mettre en œuvre son plan? », se demande Lisa DeMolitor, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de la Nouvelle-Écosse (NSSBCU) du SCFP. Les écoles ont déjà des budgets extrêmement limités, après des années de coupes budgétaires et de financement insuffisant. »
« Pour appliquer les mesures de distanciation physique, les écoles auront besoin de plus d’espace, plus d’équipement, plus d’assistance et plus de supervision pour les jeunes. Dans ces conditions, comment peut-on s’assurer que les élèves continuent de recevoir un enseignement de qualité en toute sécurité? », se questionne DeMolitor.
Les trois autres provinces de l’Atlantique ont annoncé des ressources additionnelles pour soutenir leurs plans de réouverture des écoles. Le Nouveau-Brunswick prévoit ajouter 60 autobus à sa flotte et embaucher des chauffeurs et des enseignements supplémentaires. L’Île-du-Prince-Édouard a promis d’embaucher des aides-éducateurs additionnels et la province envisage d’embaucher des assistants pour garantir la distanciation physique dans les autobus et les couloirs. Terre-Neuve-et-Labrador prévoit ajouter 50 employés d’entretien à sa liste d’employés occasionnels pour contribuer à la désinfection des écoles.
« Ce qui nous préoccupe, ce n’est pas ce que le ministre a dit aujourd’hui, mais plutôt ce qu’il n’a pas dit, déplore McFadgen. Nos membres veulent que le ministre s’engage à ce que davantage de ressources soient déployées d’ici septembre. »
Le NSSBCU représente plus de 3 500 membres qui travaillent dans toutes les classifications d’emplois de soutien scolaire, pour l’Annapolis Valley Regional Centre for Education, le Cape Breton-Victoria Centre for Education, le Conseil scolaire acadien provincial, le South Shore Regional Centre for Education, le Strait Regional Centre for Education, le Tri-County Regional Centre for Education et le Halifax Regional Centre for Education.