Le 23 janvier, Juan Guaidó, chef de l’opposition et président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, s’est déclaré président par intérim du pays.
Le gouvernement canadien a été l’un des premiers au monde à déclarer son soutien à Juan Guaidó. Ce faisant, il s’est rangé du côté d’un chef autoproclamé, au lieu du président Nicolás Maduro, dûment élu par le peuple vénézuélien. Du même coup, il s’est aussi rangé du côté de Donald Trump et de la politique étrangère américaine.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) rejette toute tentative du gouvernement canadien de s’ingérer dans le processus démocratique et la souveraineté du peuple vénézuélien. Compte tenu de l’histoire de l’implication américaine dans la région, les actions de M. Guaidó présentent tous les signes d’un coup d’État. Nous mettons en garde le premier ministre Justin Trudeau contre tout rôle dans l’instauration d’un changement de régime dans un pays étranger.
Le peuple du Venezuela a le droit de déterminer son propre avenir économique et politique. Le SCFP croit que le Canada a un rôle important à jouer dans la crise actuelle au Venezuela en fournissant un soutien humanitaire. Nous croyons également que le Canada devrait s’engager auprès de la communauté internationale pour favoriser le dialogue et la paix entre le gouvernement élu et l’opposition.
Le SCFP offre sa solidarité au peuple vénézuélien.