Ce matin, les travailleuses et travailleurs de l’entretien et de la maintenance à l’Université métropolitaine de Toronto (TMU), représentés par le SCFP, entament leurs tout premiers moyens de pression, l’administration universitaire n’ayant pas réglé les questions de la hausse du coût de la vie et des disparités de traitement dans le régime de retraite.
« C’est historique », affirme Jason Vigilante, président du SCFP 233. « Nous avons l’habitude de travailler bien sagement pour garder l’université propre et en bon état. Il en faut beaucoup pour nous énerver. Mais nous ne pouvons plus nous taire lorsque l’employeur modifie unilatéralement notre régime de retraite et nous impose des cotisations plus élevées qu’au corps professoral. »
Les deux parties sont en négociation depuis septembre, et le SCFP a clairement indiqué dès le début qu’il exercerait des moyens de pression si le différend sur le régime de retraite n’était pas résolu et si l’université n’offrait pas une augmentation salariale décente. Les membres réclament le même droit de négocier leur régime de retraite que contient la convention collective de l’association des professeurs et professeures.
« C’est une question d’équité fondamentale, et l’association est de notre côté, explique M. Vigilante. Ce que fait l’université est mal. Et la solution est toute simple. L’administration reconnaît déjà ce droit dans le contrat du corps professoral. »
Mercredi, le SCFP-Ontario et la Fédération du travail de l’Ontario ont tous deux accordé leur appui au personnel d’entretien et de maintenance.
« Trop c’est trop », lance Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Il est temps que cette université mette en pratique ce qu’elle prêche et qu’elle traite équitablement sa main-d’œuvre. »
La section locale compte passer à la grève générale si l’université ne satisfait pas ses préoccupations concernant le coût de la vie et le droit fondamental de négocier son régime de retraite.