En refusant d’obliger immédiatement les compagnies aériennes canadiennes à se conformer entièrement aux directives pour protéger leurs employés de la COVID-19, le gouvernement fédéral est complice des employeurs qui mettent en danger nos membres et les passagers, soutiennent les sections locales et les composantes du secteur du transport aérien du SCFP.

Le 6 avril 2020, les présidents des sections locales et des composantes du secteur du transport aérien du SCFP ont cosigné une lettre au ministre fédéral des Transports Marc Garneau et à la ministre fédérale du Travail Filomena Tassi. Ils demandaient au gouvernement fédéral d’intervenir pour forcer les compagnies aériennes à fournir aux agents de bord l’équipement de protection individuelle complet dont ils ont besoin pour faire leur travail en toute sécurité.

De plus, cette lettre exhortait les ministres à faire respecter les lois sur la santé et la sécurité en appliquant correctement les droits les plus élémentaires des agents de bord en matière de santé et de sécurité, notamment leur droit de refuser un travail dangereux.

Cette lettre demeure sans réponse.

« Nos membres sont des professionnels de la sécurité en vol. Ils méritent une application impartiale de la loi de la part du gouvernement fédéral lorsque les employeurs n’offrent pas un lieu de travail sécuritaire. Malheureusement, au lieu de prendre ses responsabilités, le gouvernement laisse les compagnies aériennes bafouer le Code du travail », a souligné la présidente de la Division du transport aérien du SCFP, Julie Roberts.

« Depuis des mois, nous répétons que le manque d’équipement de protection individuelle menace la sécurité de nos membres au travail. Les compagnies aériennes font des progrès, mais pas assez. Pour la santé et la sécurité de nos membres et des passagers, le gouvernement fédéral doit intervenir maintenant », a-t-elle ajouté.

Depuis le 15 mars, il y a eu plus de 300 vols au Canada avec, à leur bord, des voyageurs dont l’infection à la COVID-19 a été confirmée, ce qui a entraîné au moins 60 cas confirmés d’infection parmi les membres du SCFP. Plus de 2000 agents de bord canadiens sont ou ont été en isolement après avoir travaillé sur des vols transportant des passagers infectés.