Le salaire viable à St-Jean de Terre-Neuve est de 18,85 $ l’heure
Une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) révèle que le salaire viable pour vivre à St-Jean, la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador, est de 18,85 l’heure. C’est 7,45 $ de plus que le salaire minimum actuel, qui est de 11,40 $ l’heure. Le salaire viable correspond à ce que doit gagner une personne travaillant à temps plein pour répondre à ses besoins fondamentaux dans sa communauté, soit se nourrir, se vêtir, se loger et se déplacer. Pour arriver à ce chiffre, l’étude a analysé les besoins d’une famille de quatre personnes vivant à St-Jean comptant deux adultes travaillant 35 heures par semaine. La province compte plus de 70 000 travailleurs gagnant moins de 15 $ l’heure et la plupart sont des femmes. Pour le bénéfice de ses membres, le SCFP Terre-Neuve-et-Labrador compte utiliser ces données sur le coût de la vie à St-Jean lors des négociations collectives.
Les garderies ont un effet bénéfique sur le salaire viable en Colombie-Britannique
Une autre étude du CCPA indique que les services de garde abordables ont fait baisser le revenu nécessaire pour couvrir les besoins de première nécessité en Colombie-Britannique. En effet, le salaire viable a baissé dans l’ensemble de la province grâce aux investissements du gouvernement provincial dans les garderies. Dans le Grand Vancouver, le salaire viable a diminué de près de 3 $ l’heure grâce à deux programmes provinciaux, l’Affordable Child Care Benefit (Allocation pour des services de garde abordables), qui est lié au revenu, et la Child Care Fee Reduction Initiative (Initiative pour la réduction des frais de garde), qui est universelle. Cette étude nous rappelle que les politiques gouvernementales et les services publics universels contribuent directement à rendre la vie plus abordable et à améliorer la qualité de vie des travailleurs.
La dette des ménages à faible revenu est liée aux prix de l’immobilier
Une nouvelle étude de Statistique Canada examine l’évolution de la dette des ménages depuis la dernière récession dans diverses communautés et par tranches de revenu. Les chercheurs ont constaté que les ménages à faible revenu de Vancouver et de Toronto ont 4 $ de dette pour chaque dollar de revenu, ce qui est beaucoup plus que la moyenne canadienne (1,75 $ de dette pour chaque dollar de revenu). Les chercheurs ont également constaté que bien que la dette de la plupart des ménages canadiens ait augmenté par rapport à leur revenu, la valeur de leurs actifs a elle aussi augmenté. Cela s’explique entre autres par la hausse des prix des maisons, surtout à Vancouver et Toronto. Pour les familles à faible revenu qui peinent à joindre les deux bouts, la solution passe par un meilleur accès à des logements abordables dans les centres urbains où les prix de l’immobilier ont explosé.