Équité fiscale
Les entreprises canadiennes cachent encore plus d’argent dans les paradis fiscaux
Les entreprises canadiennes ont caché 270 milliards de dollars dans leurs 10 paradis fiscaux préférés en 2015, soit une hausse de 40 milliards de dollars en une seule année. Fait à noter, le Panama qui fait les manchettes en raison de la fuite des Panama Papers, ne figure même pas sur la liste des 10 paradis fiscaux les plus prisés des entreprises canadiennes en 2015. Elles préfèrent notamment la Barbade (80 milliards de dollars), le Luxembourg (50 milliards) et les îles Caïmans (49 milliards). Les sommes cachées dans les paradis fiscaux sont équivalentes à 27 % de l’ensemble des investissements directs des entreprises canadiennes à l’étranger ou encore au montant total des dépenses de programmes du gouvernement fédéral
en 2015. Si les actifs détenus par les
compagnies canadiennes dans les paradis fiscaux étaient imposés ne serait-ce qu’au taux de 1 %, les recettes fédérales augmenteraient d’au moins 2,7 milliards de dollars.
Droits des personnes transgenres
Des appuis de taille
Le droit des personnes transgenres d’utiliser les toilettes publiques qui correspondent au genre auquel elles s’identifient, bien que contesté dans certains états américains, a reçu des appuis de taille après l’adoption par la Caroline du Nord d’une loi forçant les citoyens à utiliser les toilettes publiques en fonction du sexe figurant sur leur certificat de naissance. Dans la foulée de cette décision, PayPal, la Deutsche Bank, le Cirque du Soleil, Bruce Springsteen, Pearl Jam et de nombreux touristes ont décidé de boycotter l’état. Selon le ministère fédéral de la Justice, cette loi contrevient à la loi sur les droits civils. La Caroline du Nord pourrait perdre du financement fédéral si elle n’annule pas sa loi. Au Canada, le gouvernement fédéral a présenté en mai un projet de loi pour protéger les personnes transgenres contre la discrimination basée sur l’identité et l’expression de genre. Le projet de loi C-16 constitue une avancée significative au chapitre des droits des personnes LGBTTI. Son dépôt survient après des années de lutte en ce sens par les députés néo-démocrates Bill Siksay et Randall Garrison.
Tendances au sein de la main-d’œuvre
Moins de femmes au travail ou en recherche d’emploi
Les femmes ont continué de quitter la population active canadienne l’an dernier. Sur deux ans, il s’agit de la plus importante perte jamais enregistrée.
Ce constat est surprenant, car le nombre de femmes sans emploi a diminué en 2015. Par contre, la participation des hommes au marché du travail a été de 70,6 %, comparativement à 61,2 % pour les femmes. Jusqu’à récemment, le pourcentage de femmes sur le marché du travail ou à la recherche d’un emploi avait augmenté de façon relativement constante sur plusieurs décennies. Cette tendance avait contribué à la croissance économique et conféré plus d’égalité et d’indépendance économiques aux femmes. Le vieillissement de la population active explique en partie le récent recul. Le moins grand nombre de femmes de 25 à 44 ans sur le marché du travail ou à la recherche d’un emploi, la stagnation du taux de fécondité dans ce groupe d’âge et le manque de places abordables en services de garde sont aussi des facteurs potentiels.