Le Canada a beau afficher en 2017 la meilleure croissance économique des pays du G7, il perd du terrain en matière de développement inclusif selon l’indice calculé par le Forum économique mondial. L’indice du développement inclusif tient compte de plusieurs indicateurs nationaux comme la croissance du PIB, l’espérance de vie, le niveau de pauvreté et l’empreinte carbone. Classé en 15e place des économies développées en 2017, le Canada glisse au 17e rang en 2018. La Norvège, l’Islande et les autres pays nordiques dominent le classement.
Le Canada se classe aussi plutôt mal, au 22e rang sur 32 pays, selon l’indice de démocratie économique calculé par la New Economics Foundation d’Angleterre en partenariat avec plusieurs universités britanniques. Cet indice mesure et compare les pays au chapitre de la participation démocratique, des droits des travailleurs et des droits économiques. La note augmente en fonction de l’égalité et de la productivité.
Le Canada s’y situe loin derrière les pays européens, particulièrement les pays nordiques, qui dominent le classement.
Islande : des amendes si l’équité salariale n’est pas respectée
En Islande, la loi oblige les employeurs à démontrer qu’ils respectent l’équité salariale. Dans ce pays, il est illégal de rémunérer les femmes moins que les hommes, sous peine d’une amende de 500 dollars par jour. Une entreprise de plus de 25 employés doit aussi obtenir une certification démontrant qu’elle respecte l’équité salariale. Les écarts salariaux entre les hommes et les femmes existent toujours en Islande, même si l’Islande se classe au premier rang mondial en matière d’égalité hommes-femmes depuis neuf ans et que près de la moitié de ses parlementaires sont des femmes. Le gouvernement islandais compte sur ces nouvelles mesures pour respecter son engagement d’éliminer les écarts salariaux d’ici 2022.
La privatisation d’Hydro One nuit aux finances de l’Ontario
Le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario révélait dernièrement que la privatisation de 53 % des actions d’Hydro One ajoutera 1,1 milliard de dollars au déficit provincial en 2018-2019. Au total, le gouvernement ontarien devra débourser 1,8 milliard de plus que s’il était resté propriétaire d’Hydro One et avait financé les travaux d’infrastructure lui-même. Le gouvernement libéral ontarien a vendu une partie de ce service public pour résorber son déficit à court terme, soutenant que le produit de la vente financerait les travaux d’infrastructure. Or, les libéraux savaient que les finances provinciales en souffriraient à plus long terme. Le SCFP-Ontario a mené la charge contre la privatisation d’Hydro One, notamment en intentant une poursuite judiciaire pour garder la société d’État dans le secteur public .
Pendant ce temps, en Grande-Bretagne, le Parti travailliste de Jeremy Corbyn a promis de renationaliser la poste, les chemins de fer, l’eau et l’électricité, après plusieurs décennies de privatisation. Les travaillistes ont aussi l’intention de ramener les partenariats public-privé sous propriété et contrôle publics.